« Nous ne croyons pas à la faisabilité d’un Maghreb prospère et en paix, tant que le Maroc refuse de respecter les frontières de ses voisins et occupe une partie de notre pays » déclare à Smara, en marge de la célébration du 36e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Salem Ould Salek, le ministre sahraoui des Affaires étrangères.
« La seule solution pour la région est l’indépendance sahraouie » dit-il avant de rappeler ses « responsabilités » au Conseil de sécurité qui demeure le seul garant de l’accord signé en 1991 par le Maroc et le Front Polisario sur l’organisation du référendum d’autodétermination en contrepartie d’un cessez-le-feu. « Le Conseil de sécurité qui ne s’est pas acquitté de ses responsabilités, qui n’a pas agit conformément à son mandat assume une lourde responsabilité de la continuation des souffrances des Sahraouis et de la situation explosive et dangereuse dans la région » martèle –t-il. « Cela peut avoir des conséquences graves » prévient Ould Salek qui n’a pas raté l’occasion de la présence d’une délégation française dans les Territoires Libérés pour « dénoncer » la politique de l’Hexagone qui « suit » aveuglement, le palais royal. « Tous les extrémistes peuvent naître d’une situation de cette nature » dit-il appelant Français et Marocains « au respect du choix démocratique du Sahara Occidental ».
Cette mise au net après, celle de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, -« les Etats-Unis sont favorables à une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable » sera-t-elle entendue par la Tunisie qui a décidé d’un sommet de l’Union du Maghreb arabe avant la fin de 2012 ? Fort probable. Surtout que la RASD a opté pour la casse du blocage médiatique que lui impose le Maroc. Notamment dans les territoires occupés où les violations des droits de l’homme sont « systématiques ».
Boukrine, 27/2/2012
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