Al-Qarra – Un an de plus… Le mandat de la mission des Nations Unies qui a pour but originel la mise en place d’un référendum au Sahara Occidental, a été prolongée pour une année supplémentaire.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975 annexé par le Maroc, n’a toujours pas de statut définitif.
Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc, qui le contrôle à 80% et par le front Polisario, qui souhaite une indépendance totale et qui contrôle les 20% restant.
Sous l’égide de l’ONU, un cessez-le-feu a été conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, sur la base de l’organisation d’un référendum d’autodétermination : indépendance ou intégration au Maroc.
C’est pour permettre l’organisation de ce référendum que la résolution 690 du 29 avril 1991 crée la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
La prolongation de la mission votée hier, même votée à l’unanimité, a cependant créé des tensions au sein du Conseil.
Ambassadeur d’Afrique du Sud, BASO SANGQU :
« Nous sommes déçus qu’une fois de plus le Conseil de Sécurité soit incapable de trouver des arguments pour mettre en place un mécanisme international, légal et permanent concernant les droits de l’homme. C’est une anomalie que la MINURSO soit une des seules missions de l’ONU qui n’ait pas de mandat concernant les droits humains, et cela donne l’impression que le Conseil de sécurité ne fait que peu de cas des droits de l’Homme au Sahara Occidental »
« Nous sommes déçus qu’une fois de plus le Conseil de Sécurité soit incapable de trouver des arguments pour mettre en place un mécanisme international, légal et permanent concernant les droits de l’homme. C’est une anomalie que la MINURSO soit une des seules missions de l’ONU qui n’ait pas de mandat concernant les droits humains, et cela donne l’impression que le Conseil de sécurité ne fait que peu de cas des droits de l’Homme au Sahara Occidental »
L’ambassadeur d’Afrique du Sud s’est étonné que le Conseil de Sécurité ferme les yeux sur le non-respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental alors même qu’il le condamne pour d’autres états.
Ambassadeur d’Afrique du Sud, BASO SANGQU :
« La poursuite de la mission en l’état actuel des choses érode sa crédibilité. Nous ne voyons pas pourquoi les habitants du Sahara occidental devraient être traités différemment des autres. Cette approche sélective des droits de l’Homme faites par ce Conseil appelle à se poser des questions concernant les motivations réelles de ceux qui regardent ailleurs pendant que les droits de l’homme sont piétinés dans le territoire du Sahara Occidental »
« La poursuite de la mission en l’état actuel des choses érode sa crédibilité. Nous ne voyons pas pourquoi les habitants du Sahara occidental devraient être traités différemment des autres. Cette approche sélective des droits de l’Homme faites par ce Conseil appelle à se poser des questions concernant les motivations réelles de ceux qui regardent ailleurs pendant que les droits de l’homme sont piétinés dans le territoire du Sahara Occidental »
L’ambassadeur marocain Mohammed Loulichki a réagi, prenant la parole et faisant valoir que la résolution soulignait les efforts faits par le Maroc. Il s’est également félicité qu’elle n’élargisse pas le mandat de la MINURSO.
Néanmoins Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unis a déploré dans un rapport, les difficultés rencontrées sur place par la mission. Selon lui la police marocaine entrave son bon déroulement.
Depuis plusieurs années le Front Polisario et les représentants marocains se rencontrent régulièrement, mais ces pourparlers n’ont permis aucune avancée.
21 ans après la création de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, qui avait pour but principal de mettre en place un référendum, aucun vote sur l’autodétermination n’a eu lieu.
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