Une ONG des droits de l’homme Marocaine appelle à la libération de prisonniers politiques Sahraouis
L’Association Marocaine des droits humains (AMDH) a appelé, jeudi à Rabat, à une intervention rapide pour la libération des 22 prisonniers politiques sahraouis détenus à la « prison locale 2″ de Salé (près de Rabat) depuis le démantèlement par les forces Marocaines du camp de Gdaim Izik (Sahara occidental) le 8 novembre 2010.
« Compte tenu d’une série de violations et d’abus qui affectent les droits des prisonniers, le bureau central de l’AMDH appelle à une intervention rapide pour leur libération et au respect des règles de droit », a indiqué l’ONG Marocaine dans une lettre adressée au ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, suite à une demande de soutien formulée, la semaine dernière, par le comité des familles des prisonniers Sahraouis.
L’AMDH a souligné que la demande de libération intervenait après avoir constaté que les prisonniers avaient passé plus d’un an et quatre mois de prison préventive sans procès, et ce, en violation du paragraphe 3 de l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le paragraphe en question stipule que « tout individu arrêté ou détenu du chef d’une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un juge ou une autre autorité habilitée par la loi à exercer des fonctions judiciaires, et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré », note l’AMDH.
L’organisation a également souligné que la demande de libération intervenait après avoir constaté la fin de l’enquête, le transfert du dossier à une cour et la suspension indéfiniment de l’affaire, en violation des procédures et des règles et l’esprit de la constitution marocaine qui stipule le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
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