Les Etats Unis « soutiennent » les efforts de Christopher Ross au Sahara occidental.
Ils exhortent le Maroc qui a désavoué leur diplomate et souhaité son remplacement par Colin Powell, l’ ex secrétaire d’état de continuer à travailler avec l’Envoyé personnel de Ban Ki-moon dans le cadre des efforts « menés par son organisation pour le dossier du Sahara occidental ». « Comme nous l’avons déjà dit, nous soutenons le processus du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental et les efforts de son Envoyé personnel, Christopher Ross » déclare Andy Hallus, porte-parole adjoint au Bureau des Affaires du Moyen-Orient auprès du département d’Etat. Comme. William Burns le secrétaire d’Etat adjoint, il soutient que « les Etats-Unis continuent d’appuyer les efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable » au dernier conflit colonial en Afrique. « Y compris, précise t-ilo, le processus de négociations des Nations Unies dirigé par Christopher Ross » qui souhaite que la communauté internationale « prenne en compte « le peuple du Sahara occidental » et place ce dossier figé depuis 1991, dans la dynamique des printemps arabes.
Comme pour appuyer cette confiance à leur diplomate, le département d’Etat dresse un tableau sombre de la violation des droits de l’homme des Sahraouis par les autorités marocaines. Et pour la première fois, il relève la « spécificité » du mandat de la « la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental : le seul organisme onusien qui est dépourvu du mécanisme de surveillance des … droits de l’homme. Dans son rapport mondial 2011 sur les droits de l’homme publié jeudi, le département de Hillary Clinton note que « plusieurs questions des droits de l’homme des Sahraouis qui continuent d’être une source de préoccupation, sont liées aux actions revendiquant l’indépendance » du Sahara occidental. Pour exemples, il cite « les limitations à la liberté d’expression et de réunion, l’utilisation de la détention arbitraire pour étouffer la dissidence, la violence physique et verbale à l’encontre des détenus sahraouis lors des arrestations et durant leur emprisonnement » et observe « l’impunité quasi-générale à l’égard des fonctionnaires marocains qui commettent des abus, tandis que les Sahraouis sont victimes de discrimination dans l’application des lois ».
Le rapport relève aussi les cas de disparitions de plus d’une centaine de Sahraouis depuis les années 1970 et 1980 et le refus réservé depuis 2008 aux ONG qui souhaitent rendre visite aux détenus de la prison de Laayoune occupée. Pis, ajoute le rapport. Les tribunaux refusent d’ordonner des examens médicaux ou de prendre en compte les résultats des examens médicaux dans les cas de torture. Comme lors des affrontements qui ont eu lieu à deux reprises en 2011 à Dakhla occupée sous le regard de la police « complice ». Dans cette envolée de bois vert, le Maroc n’a pas été épargné par la plus grosse ONG internationale. Amnesty international a critiqué, dans son dernier rapport, l’usage « excessif » de la force contre les manifestants, même autorisés et les atteintes à la liberté de la presse.
Boukrine, 26/05/2012
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