« La situation des immigrés clandestins africains au Maroc dépasse tout entendement. Ces migrants qui viennent pour la plupart de la Mauritanie, se sentent au Paradis à l’intérieur du territoire mauritanien, où les autorités respectent les droits de l’homme et en particulier ceux des immigrés. L’enfer pour les immigrés débute dès qu’ils franchissent la frontière séparant la Mauritanie et le Maroc » Ces propos, rapportés par le site anbaa.info citant des agences de presse, serait celui d’un défenseur des droits de l’homme marocain.
On prête à l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), la plus importation organisation non gouvernementale au Maroc, citée par plusieurs agences de presse, une invite adressée au premier ministre Abdel Illah Ben Kirane et son gouvernement pour une meilleure protection des immigrés clandestins africains, exposés selon l’oganisation, à des violences et à des atteintes inégalables de leurs droits.
Dans une ampliation qui aurait été adressée au ministre de l’Intérieur marocain et à son homologue de la Justice et des Libertés, ainsi qu’au président du Conseil national des droits de l’homme, l’AMDH assurerait avoir attiré l’attention du chef du gouvernement et à travers lui à l’Etat marocain dans ses différents démembrements, sur leurs engagements internationaux par rapport à la protection des droits de l’homme des immigrés transitant ou vivant sur leur sol, la préservation de leur dignité humaine et de leur vie.
Cette sortie de l’AMDH ferait suite à des exactions commises dans la ville de Tawririt (dans l’Est marocain), par des bandes d’enfants et de repris de justice contre des immigrés qu’ils auraient lapidés dans leur refuge. Il s’agirait, selon l’ONG, d’immigrés en provenance d’Afrique noire au sud du Sahara pour la plupart. Beaucoup d’entre eux auraient été, selon l’AMDH, grièvement blessés par » ces attaques racistes et inhumaines « . L’ONG détiendrait des témoignages archivés sur ces pratiques d’un autre âge et dont la responsabilité pleine et entière incomberait à l’Etat marocain. L’ONG de souligner selon les mêmes sources, que depuis le lundi 4 juin dernier, un groupe d’immigrés africains serait encerclé, avant d’être lapidé. Cette opération serait toujours en cours, dans une campagne continue que les défenseurs des droits de l’homme dans le Royaume auraient décris de racistes, car ne visant que des immigrés africains. A ce titre, toutes les issues menant vers les gares routières de Tawririt auraient été fermées aux immigrés, qui seraient pourchassés à coups de pierres, de gourdins et d’armes blanches. Il paraît que les immigrés auraient été les plus surpris par ces attitudes, eux qui subiraient depuis quelques jours des assauts discontinus des autorités locales et régionales de la ville de Tawririt. Plusieurs dizaines d’entres eux auraient été arrêtés, dont des Camerounais après un long siège des quartiers proches de la gare routière où ils logent. Les sources soutiennent que l’AMDH a rapporté qu’avant leur reconduite aux frontières algériennes, les immigrés subissent des traitements inhumains dégradants, avec des coups et des insultes à connotations racistes et discriminatoires.
L’ONG affirme que sous l’autorité des représentants de l’Etat, les abris de fortune occupés par les migrants de cette ville ont été brûlés, avec leurs biens et leurs documents. Face à cette situation, l’AMDH affirme avoir saisi les autorités compétentes pour l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette situation afin de mettre un terme à ces comportements racistes envers des immigrés clandestins issus de pays africains au sud du Sahara.
Selon un autre défenseur des droits de l’homme, cité par plusieurs agences de presse, la situation des immigrés clandestins africains au Maroc dépasse tout entendement. Selon lui, ces migrants qui transitent pour la plupart par la Mauritanie, se sentent au Paradis à l’intérieur du territoire mauritanien, où les autorités respectent les droits de l’homme et en particulier ceux des immigrés. L’enfer pour les immigrés, débute selon lui, dès qu’ils franchissent la frontière séparant la Mauritanie et le Maroc. Selon les sources de presse, les autorités marocaines estiment à 10.000 le nombre d’immigrés clandestins en provenance de l’Algérie et de la Mauritanie, alors que les organisations des droits de l’homme les évaluent à plus de 20.000.
JOB.
L’Authentique, 10/06/2012
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