Avec la mort du second héritier du roi Abddallah, Nayef ben Abdel-Aziz, samedi, la guerre des clans reprend de plus belle et une lutte sans merci oppose les prétendants au trône. Les rivalités qui opposent les membres de la famille Al-Saoud ne datent pas d’aujourd’hui.
Avec un roi atteint de la maladie d’Alzeimer et un ministre des Affaires étrangères qu’on dit très malade, le royaume vit peut-être ses derniers moments de sérénité. La gestion du roi Abdallah est loin de satisfaire tout le monde, notamment les plus «durs» qui voient leur espoir d’accéder au pouvoir s’envoler suite au décès du prince Nayef.
Le clan aujourd’hui au pouvoir, soutenu par la CIA, est celui des conservateurs. Mais il est loin d’être homogène. En effet, deux groupes se font face : celui des historiques et celui des libéraux. Le premier pense qu’il vaut mieux composer avec les Occidentaux afin de mieux se prémunir de l’«envahissement». Il finance, néanmoins, l’islamisme à travers le monde. Depuis le 11 Septembre, il a été évincé des postes stratégiques au profit du second, considéré pro-américain. Ses intérêts rejoignent ceux des puissances financières. On lui attribue les réformes opérées ces dernières années. Ses membres, dans leur crainte de perdre le pouvoir, refusent de faire des alliances avec le clan des enfants des conservateurs, un pur produit du rêve américain. Faisant leurs études aux USA, ils ne jurent que par le modèle occidental. Bien que minoritaires, ils sont puissants et bien organisés, et agissent sous les ordres des Américains. Reste les orthodoxes. Ce clan religieux, qui se veut l’héritier de l’Etat d’Abdelwahab, représente la clé de voûte du système saoudien. Son influence est grande sur la population, ce qui lui donne un droit de regard sur toute décision dans le royaume.
Mohamed El-Ghazi
Algérie Patriotique, 18/06/2012
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