Le Front Polisario disposé à coopérer
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, semble déterminé à faire sortir le dossier du Sahara occidental du statu quo. Blocage sur blocage, le ni guerre ni paix risque de durer encore longtemps et, donc, de discréditer l’action de l’ONU, déjà mise à mal dans d’autres conflits.
Ban Ki-moon vient de nommer le diplomate allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, représentant spécial et Chef de la Minurso, en remplacement de Hany Abdelaziz, dont le mandat a pris fin en avril dernier.
Le remplacement de l’Egyptien Abdelaziz se veut-il comme un signe que Ban Ki-moon va changer les choses au sein de la Minurso, très critiquée par le Front Polisario ?
En tout cas, le dernier rapport de M. Ban a relevé les blocages provoqués par le Maroc. Un rapport qui a coûté le retrait de confiance du Royaume au médiateur Christopher Ross, rappelle-t-on, et dont le sort n’est pas encore déterminé puisqu’il bénéficie toujours du soutien de l’ONU, mais que tout porte à croire qu’il sera remplacé pour un énième gage de volonté de rapprocher les deux parties.
Ce dernier a affirmé sa « pleine disposition « à coopérer avec le nouveau chef de la Minurso pour le Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber, afin de faciliter sa mission.
Réagissant à cette nouvelle nomination, le coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohamed Kheddad, a indiqué, dans un communiqué, que le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, soumis au Conseil de sécurité, «insiste sur la nécessité de renforcer la Minurso aux plans militaire et politique en vue de préserver sa crédibilité et sa neutralité et d’accomplir la mission qui est à l’origine de sa mise en place, celle d’organiser un référendum d’autodétermination «.
Il a appelé à l’application « sans tarder « du contenu de ce rapport, notamment pour ce qui est de la libre circulation de la Minurso et de sa liberté de rencontrer les citoyens, l’ouverture des territoires aux observateurs internationaux ainsi que la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
Ceci sans oublier de dénoncer les «entraves marocaines» visant à empêcher le représentant personnel du SG de l’ONU, Chistopher Ross, de visiter les territoires sahraouis occupés ainsi que les tentatives marocaines visant à entraver les démarches de l’organisation onusienne pour la décolonisation de ces territoires.
Sur le terrain, une conférence internationale sous le thème «l’enfant sahraoui entre la réalité actuelle et les chartes internationales» est organisée par la Cncppdh, en collaboration avec l’Union des juristes sahraouis et «l’Union de la jeunesse de Seguia el-hamra et Oued addahab».
Cette conférence internationale, qui s’étalera jusqu’au 19 juin aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, verra la participation des membres de la société civile algérienne, des parlementaires algériens, des artistes, des associations non gouvernementales sahraouies, les différentes institutions sahraouies en relation avec les droits de l’enfant, l’Unesco représentée par l’ancien joueur, Rabah Madjer, l’Unicef et le Conseil italien des réfugiés.
Y. M.
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