Des réfugiés maliens dans le camp de Mbera, en Mauritanie. Photo UNHCR |
New York, Jun 20 2012.- La Journée mondiale des réfugiés, observée mercredi, est l’;occasion de se souvenir de ces personnes et d’;intensifier notre soutien auprès deux, a déclaré le Secrétaire général de l’;ONU dans un message adressé au lendemain d’;une étude du Haut Commissariat pour les réfugiés qui concluait que 2011 avait été la pire année du siècle en termes de déplacements forcés.
« Plus de 42 millions de personnes dans le monde ont été contraintes de fuir leur domicile et leur communauté. Rien qu’;au cours de ces 18 derniers mois, plus d’;un million de personnes ont fui leur pays en raison d’;une série de conflits en Côte d’;Ivoire, en Libye, au Mali, en Somalie, au Soudan et en Syrie. Loin de n’;être que des statistiques, ces chiffres représentent des individus et des familles dont la vie a été bouleversée, les communautés détruites et dont l’;avenir est incertain. »
Quatre réfugiés sur cinq, a poursuivi Ban Ki-moon, se trouvent dans des pays en développement et bénéficient de l’;extraordinaire générosité des pays d’;accueil, eux-mêmes en butte à de graves privations. « À eux deux, le Pakistan et l’;Iran abritent le plus grand nombre de réfugiés au monde, soit plus de deux millions et demi. La Tunisie et le Libéria font également partie des pays qui, malgré leurs propres difficultés internes, ont ouvert leurs frontières et partagé leurs maigres ressources en eau et en terre et leurs autres ressources avec les victimes de la violence armée. »
La troisième plus grande ville du Kenya est un camp de réfugiés qui abrite plus d’;un demi-million de Somaliens, dont beaucoup s’;y trouvent depuis plus de 20 ans, a relevé M. Ban. « Le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso –;frappés par la famine et la sécheresse–; accueillent actuellement quelque 175.000 réfugiés fuyant le conflit au Mali. Ces pays ne peuvent être laissés seuls face à ce fardeau. »
Le système des Nations Unies –;et en particulier le HCR–; s’;emploie à résoudre ces problèmes, tout en fournissant protection et assistance à 15,5 millions de personnes déplacées dans leur propre pays, a assuré le Secrétaire général. Nous mettons également l’;accent sur la prévention et la réduction des cas d’;apatridie. Toutefois, l’;assistance humanitaire ne suffit pas.
Il ressort du récent rapport du HCR que le nombre de personnes déplacées augmente plus vite que les mesures prises, note Ban Ki-moon. Selon lui, « nous devons travailler ensemble pour mobiliser la volonté et le leadership politiques afin de prévenir et d’;arrêter les conflits qui jettent les réfugiés sur les routes ». Là où la sécurité est rétablie, il faut s’;attaquer aux causes profondes du conflit, de façon à permettre le retour durable des réfugiés en leur donnant accès à des moyens de subsistance et aux services et en rétablissant l’;état de droit, a-t-il préconisé.
« Malgré les contraintes budgétaires observées partout, nous ne devons pas abandonner les personnes dans le besoin. Les réfugiés quittent leur pays parce qu’;ils n’;ont pas le choix. Nous n’;avons pas le choix non plus: nous devons les aider. »
Centre d’Actualités de l’ONU
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