Par Mourad Arbani
Malgré le chômage et la crise sociale qui touchent de larges pans de la société marocaine, le roi Mohammed VI a décidé de poursuivre sa politique d’armement. Cette fois, c’est l’armée de terre qui va bénéficier des retombées d’un contrat d’un montant de 1,015 milliard dollars et de la livraison de 200 chars américains de combat de type Abrams. L’acquisition de ces chars a été faite en avril 2011.
Elle devrait être complétée, par un contrat de renforcement et de remise en état du matériel de 1,015 milliard de dollars, a annoncé, lundi 18 juin, l’Agence américaine de Coopération en Sécurité et Défense (DSCA) au Congrès américain. Ce dernier contrat, devrait également comprendre la livraison de nouveaux équipements, un soutien logistique et la formation de soldats marocains à la nouvelle version des chars Abrams, ainsi que la fourniture de munitions dont notamment 1800 projectiles anti-chars de type HEAT.
A signaler tout de même que le contrat en question ne sera appliqué que lorsque le Congrès américain aura donné son feu vert. Et il se trouve que ce fameux quitus est, pour le moment, loin d’être acquis pour les autorités marocaines. La raison tient essentiellement au fait que le Département d’Etat américain aurait décidé de couper momentanément les vivres à son allié dans la région tant qu’il n’y aurait pas d’évolution dans le dossier du Sahara occidental.
Hillary Clinton n’a, à ce propos, pas caché le fait qu’elle est extrêmement remontée contre Rabat qui continue à violer massivement les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et à mettre les bâtons dans les roues de la Mission de l’ONU pour le référendum pour le Sahara occidental (MINURSO). Washington n’a pas du tout apprécié également que le Maroc ait décidé dernièrement de retirer de manière unilatérale sa confiance à l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, l’américain Christopher Ross.
Algérie1, 22/06/2012
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