Les fils de Sion ne pourront rien pour le roi |
Après avoir été longtemps chouchouté par certaines démocraties occidentales (C’est le cas notamment de la France et de l’Espagne), le Maroc s’est mis depuis peu à collectionner les camouflets diplomatiques dans le dossier du Sahara occidental. Et le dernier en date lui a été infligé par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
Celui-ci ne s’est pas empêché, en effet, d’exprimer ouvertement ses divergences avec le Maroc sur la question. M. Ban Ki-moon n’a ainsi rien trouvé de mieux pour le faire que de réitérer sa confiance à l’américain Christopher Ross, personnalité dont Rabat réclamait justement la tête.
Ce n’est pas tout. Pour enfoncer le clou, le SG de l’ONU a nommé un allemand à la tête de la Minurso. Et pas n’importe lequel ! Il s’agit du très expérimenté Wolfgang Weisbrod-Weber. Celui-ci remplacera l’Egyptien Hany Abdelaziz dont la mission s’était terminé le 30 avril dernier. Diplomate chevronné, M. Weisbrod-Weber s’était distingué auparavant en dirigeant notamment la mission de l’ONU chargée de l’organisation du référendum qui a donné l’indépendance, en 1999, au Timor oriental. Cette élection historique avait permis de mettre fin à plus de 35 ans d’occupation indonésienne. Le Front Polisario a longtemps plaidé pour une transposition de ce modèle au Sahara.
La position de M. Ban Ki-moon a été exprimée lors d’un point de presse, vendredi à New-York, par Martin Nesirky, porte-parole du SG des Nations-Unies. Elle a été donnée en réponse à une question sur les critiques du chef de la diplomatie espagnole, José Margallo au travail du médiateur américain. Le jeudi 21 juin à Rabat, José Margallo a estimé qu’« il serait pertinent que l’émissaire spécial sur le dossier (Sahara, ndlr) s’intéresse aux thèmes centraux et non aux thèmes accessoires ».
Ne partageant nullement cette position, Martin Nesirky a rappelé que «le secrétaire général précise que durant les rounds de négociations informelles, son envoyé a donné diverses opportunités aux parties pour débattre de thèmes centraux mais jusqu’à présent les parties n’ont pas bougé de leurs positions initiales».
Algérie1, 29/06/2012
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