« L’Algérie a cette malchance d’avoir comme voisin un narco-Etat ». Cette plainte « fraternelle » est de Me Kesentini qui a plaidé, hier, pour des négociations entre l’Algérie et la Maroc pour faire participer ce dernier à la lutte contre la drogue. « Il faut que des négociations soient engagées et que des propositions soient faites », a-t-il suggéré.
Une campagne-pilote de sensibilisation sur la consommation des drogues parmi les enfants, menée à Constantine et appelée à être élargie sur l’échelle nationale, a abouti à des constats qui, le moins que l’on puisse dire, donnent froid dans le dos.
Me Fatma-Zohra Benbraham, qui présentait le projet, durant une conférence de presse, en compagnie de M. Farouk Kesentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (CNCPPDH) ainsi que de Me Krikou Kaouter représentante du bâtonnat régional de Constantine, qui a piloté cette campagne, assurera que « des drogues sont commercialisées en guise de bonbons ». Ce n’est pas tout ! « Des délinquants font appel à des écoliers pour transporter leurs drogues en contrepartie de l’argent ou de friandises », dira Me Benbraham et d’ajouter : « les enfants sont devenus des pourvoyeurs de drogues ». D’où, selon les conférenciers, une meilleure sensibilisation quant à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. « Jamais, en Algérie, il n’y a eu autant de drogues ! », assurera, pour sa part, Me Kesentini.
S’agissant de la réouverture des frontières, le Président de la CNCPPDH s’est dit carrément contre, avançant l’argument que sur le plan économique, cette éventualité n’apportera aucun bénéfice pour l’Algérie. « Nous ne pouvons rien exporter », a-t-il rappelé ; autant protéger les jeunes Algériens des drogues qui nous parviendraient de ce pays.
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