L’expulsion d’El Bhiri, membre du parti communiste ouvrier tunisien (PCOT) suscite des interrogations dans les milieux associatifs au Maroc. Le militant tunisien, en séjour touristique, a été arrêté dimanche à Casablanca au cours d’une marche de protestation de chômeurs marocains. Ali Jallouli, également membre du PCOT, a indiqué à la radio »mosaïque FM » que l’arrestation et l’expulsion de Bhiri du Maroc étaient liées probablement à des visites qu’il avait effectué dimanche aux sièges du parti Ennahdj Eddimocrati (gauche radicale) et de l’association marocaine de défense des droits humains (AMDH). Il s’est interrogé par ailleurs sur cette expulsion, affirmant qu’à Tunis, »on réserve un bon accueil aux marocains ».
Très critiques sur la politique sociale des différents gouvernements et particulièrement sur les droits humains, y compris au Sahara Occidental, Ennahdj et l’AMDH ne sont pas en odeur de sainteté chez les services de sécurité. L’expulsion du militant tunisien survient près d’un mois après la visite à Tunis du chef du gouvernement marocain. A cette occasion, »le niveau distingué des relations fraternelles entre les deux pays » avait été souligné par les deux parties. Le parti Annahdj Eddimocrati avait donné l’alerte en parlant de l’enlèvement du militant tunisien dimanche 1er juillet, devant le siège du parti à Casablanca par des « éléments inconnus en tenue civile » qui ont refusé de « décliner leur identité ». Le communiqué indiquait aussi que le militant Ayoub Zerad qui était avec le tunisien avait agressé au vu et au su des passants. Ayman El Bhiri était présent à Casablanca pour assister au 3ème congrès du parti Annahdj Eddimocrati.
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