Conformément à la décision du Conseil des ministres et des Affaires étrangères, tenue à Rabat le 18 février 2012, une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe, UMA, devra se tenir, lundi prochain 09 juillet, à Alger. Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique de Mauritanie, M. Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, arrivé samedi à Alger, a estimé que cette réunion sera « l’occasion d’examiner la question sécuritaire dans la région et d’en identifier les obstacles ».
De son côté, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a indiqué que cette réunion, décidée en février dernier à Rabat, à l’initiative de l’Algérie, sortira avec « une vision nouvelle sur la sécurité dans la région ».
L’importance de l’UMA pour le Maroc a été soulignée dans une lettre récente adressée par le roi Mohamed VI au président Bouteflika à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance algérienne. Il a fait part de son souci permanent de « consentir davantage d’efforts et d’appuyer toutes les initiatives agissantes visant la consolidation de l’édifice maghrébin sur des bases solides et saines à la faveur de la confiance, du dialogue et du bon voisinage pour davantage de complémentarité et d’intégration entre nos cinq pays à même de constituer un ensemble régional influent dans son environnement arabe et euro-méditerranéen et africain où les peuples jouissent de bien être, de prospérité et de stabilité ».
Les chefs de la diplomatie des cinq pays de l’UMA auront donc à examiner dans cette réunion qui sera précédée, dimanche, par une réunion au niveau des experts, les menaces qui pèsent sur la sécurité du Maghreb avant de définir les grands axes de coopération dans ce domaine. En plus des armes qui affluent de la Libye, un sujet s’impose : le trafic de drogue qui est devenu la source principale d’approvisionnement des organisations terroristes responsables de la situation actuelle au Mali. Etant plus que prouvé que les champs de cannabis marocains servent au financement d’AQMI et du MUJAO, le Maroc devra répondre de cette question épineuse que l’Algérie ne manquera pas de soulever.
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