L’Algérie, à travers le Collectif algérien de la société civile, présidera le Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique. La décision a été prise hier lors d’une rencontre à Alger.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La conférence panafricaine du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique a touché à sa fin hier. Les 430 participants, venus de 33 pays africains, ont élu à l’unanimité le Collectif algérien de la société civile à la tête de ce front anticolonial. Ce Collectif dirigera ainsi ce réseau jusqu’à la prochaine conférence dont aucun échéancier n’est encore fixé. Le concept qui s’est officialisé depuis hier est né il y a près d’une année, a précisé Mahrez El Amari, président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui. Selon ce dernier, le réseau africain anti-colonial va travailler pour asseoir davantage la démocratie dans le continent qui est toujours sous tutelle des pays occidentaux qui continuent de le déposséder de ses richesses naturelles. «Aujourd’hui, la situation qui prévaut dans le nord du Mali et l’ébranlement de son pouvoir central sont une parfaite illustration de déstabilisation d’un pays souverain afin de le livrer au pillage et à l’anéantissement. Le conflit du Sahara occidental est une autre démonstration du fait colonial, qui a privé le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination et à bâtir sur son sol national un Etat libre et démocratique », lit-on dans la déclaration finale des travaux de la conférence. D’ailleurs, soulignent les participants, la priorité du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme est de se mobiliser pour la décolonisation du Sahara occidental. La mobilisation africaine qui vise à «encourager les pays africains à prendre leur destin en main» se veut être également une opposition «contre tous les plans criminels de création de conflits internes ou régionaux, contre toutes les entreprises de déstabilisation des Etats, par la création de zones de tempêtes qui leur sont économiquement et politiquement profitables, contre toutes les manipulations de nous faire nous opposer les uns contre les autres, contre toutes les infiltrations dans les sphères économiques du continent et les stratégies pour torpiller chez nous l’instauration de la démocratie, contre tous les programmes travestis en pseudo-projets d’entraide que le néo-colonialisme organise à travers des opérations multiformes, confinant ainsi nos peuples dans la misère et la pauvreté, les privant de l’accès à la science et au progrès ».
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