Après la déclaration du président français, François Hollande, mettant en valeur le rôle prépondérant de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne, c’est autour du ministre des Affaires étrangères belge de qualifier de «moteur» le rôle que joue l’Algérie dans la construction du Maghreb et dans le règlement des conflits en Afrique. L’Algérie qui est en passe de devenir un partenaire incontournable pour l’Europe est les États-Unis d’Amérique se trouve sollicitée dans la résolution des conflits régionaux et extrarégionaux.
En visite de travail depuis, hier à Alger, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, parle de la dimension de l’Algérie qu’il considère comme élément essentiel dans la résolution de l’équation «intégration régionale et développement économique et social». Didier Reynders confie à l’Algérie le rôle de stabilisateur dans la région. Citant l’expérience de l’Union européenne (UE), il a indiqué que «l’intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb», exprimant, à cet égard, son souhait du renforcement des relations entre l’UE et l’Algérie et de l’UE avec le pourtour Sud-méditerranée, et «surtout le Maghreb», a-t-il dit.
Le ministre belge a également souligné le rôle de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique et son travail au sein de l’Union africaine ainsi qu’au sein de la communauté internationale. L’Algérie se trouve sollicitée de partout. On se souvient de la vague des responsables US et ceux de l’Union européenne qui a déferlé sur Alger lors de la crise libyenne. Même le Fonds monétaire international (FMI) a sollicité l’Algérie pour renflouer ses caisses.
Le retour de l’Algérie sur la scène régionale et internationale est dû en grande partie à sa lutte contre le terrorisme qu’elle a menée toute seule. Son expérience dans la lutte contre ce fléau ne cesse d’être citée comme exemple par les puissants de ce monde. Aujourd’hui, avec son aisance financière, l’Algérie est perçue comme un partenaire stratégique pour l’UE et les USA. Et le ministre des Affaires étrangères belge l’a si bien exprimé lequel est venu également pour prendre le pouls des relations algéro-marocaines. Selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci , les deux parties ont procédé à un échange d’informations concernant les évolutions intervenues dans la région maghrébine, des évolutions qu’il considère comme «encourageantes».
«Nos relations avec les pays membres de l’UMA, notamment le Maroc avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été, en outre, évoquées », a-t-il dit. La situation en Syrie n’a pas manqué, également, d’être au menu des discussions entre les deux MAE. «Nous avons participé, il y a quelques jours, à une réunion à Paris dans le cadre du groupe des amis de la Syrie. C’est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point et nous avons formulé l’espoir que la dernière rencontre entre le président syrien Bachar Al-Assad et l’émissaire conjoint de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, puisse apporter des éléments novateurs pour conduire le processus douloureux, long et extrêmement complexe à la fin des hostilités et de la violence», a indiqué Mourad Medelci.
Hacène Nait Amara
Le Courrier d’Algérie, 11/07/2012
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