La question du Sahara occidental a été toujours considérée comme un obstacle à l’avancement de l’Union maghrébine en panne depuis plus de vingt ans mais pour le chef de la diplomatie marocaine, celle-ci n’est pas un obstacle pour le développement des relations avec l’Algérie.
Lors d’une conférence de presse conjointe au terme des travaux de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, a indiqué lundi à Alger que les sujets de désaccord entre l’Algérie et le Maroc ne devraient pas constituer un obstacle au développement des relations bilatérales, qu’il s’agisse de la question du Sahara (occidental) ou autre.
Selon ce responsable marocain, il y a une «volonté politique» des deux pays de développer leurs relations à tous les niveaux. Il a précisé que le deux parties «ont convenu que la question du Sahara (occidental) est aujourd’hui suivie par le secrétaire général de l’ONU, son représentant personnel et le Conseil de sécurité». Selon M. El Othmani, «ces questions doivent suivre leur cours dans ce cadre. Nous nous consacrons, pour notre part, au développement des relations bilatérales et à la construction du Maghreb arabe qui est un impératif».
Pour rappel, Alger a montré sa volonté d’un «rapprochement» à travers une déclaration du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, faite lors de sa visite à Tlemcen le 17 avril dernier, affirmant qu’il n’existait pas de problème entre l’Algérie et le Maroc et appelant à renforcer la coopération avec ce pays. A ce titre, il avait dit que «le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer (avec lui)». Cependant, Rabat veut à tout prix ouvrir les frontières entre les deux pays afin de profiter des données économiques qui sont en sa faveur.
Le Jour d’Algérie, 11/07/2012
Be the first to comment