Rabat.- L’affaire des primes millionnaires rebondit. Le ministre la Justice et des libertés (sic), l’islamiste Mustafa Ramid, vient de demander l’ouverture d’une enquête, judiciaire SVP, sur la légalité de primes que s’étaient octroyées l’ancien ministre des Finances et l’actuel directeur de la trésorerie générale.
« L’enquête porte sur des primes que s’étaient attribuées l’ancien ministre des Finances Salah Eddine Mezouar et l’actuel trésorier du royaume Noureddine Bensouda », a déclaré une source du ministère de la justice requérant l’anonymat à l’AFP.
C’est que le sujet est sensible. Le premier impliqué est un chef de parti, Salah Eddine Mezouar, adversaire des barbus et ex-ministre des finances. Le deuxième est Noureddine Bensouda, le véritable argentier du royaume et surtout un grand copain du souverain Mohamed VI qui l’a placé là où il était avant et actuellement.
C’est donc la Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ), une police mi-judiciaire mi-politique qui va essayer de faire parler les impliqués dans cette histoire.
Si pour Bensouda, il ne faut pas se faire trop de bile, (imaginez donc un flic oser cuisiner un copain du roi en lui posant des questions gênantes sur lehold-up légal dont il est accusé), par contre pour Mezouar c’est un peu différent. Le PJD, qui a été le grand adversaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), risque de se faire un peu secouer par cette affaire de gros sous.
Faute de trouver des solutions à la grave crise économique que traverse le pays, las barbus, et leurs acolytes du gouvernement, ont opté pour la « fraja », le spectacle, la fête.
Du moment qu’on a quelque chose à se mettre sous les dents en cet été torride et ramadanesque, on ne dit pas non.
Thami Afailal
Demain Online, 15/07/2012
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