ADDIS-ABEBA – Le président en exercice de l’Union africaine (UA), M. Boni Yayi, a affirmé que c’est l’Afrique qui a gagné, après l’élection de la Sud-Africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma à la présidence de la Commission de l’UA (CUA), dimanche soir à Addis-Abeba où se déroule la 19e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (15-16 juillet).
« Il n’y a eu ni perdant, ni gagnant. C’est l’Afrique toute entière qui a gagné et nous en sommes tous contents », a indiqué le président de l’UA en réaction à l’élection de Mme Zuma (62 ans), ancienne épouse de l’actuel président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma.
Mettant en exergue la « maturité » des chefs d’Etat et de gouvernement africains, M. Yayi a félicité Mme Zuma et a rendu aussi hommage au président sortant, le Gabonais Jean Ping (69 ans) qui, a-t-il dit, « n’a pas démérité ».
« Je suis satisfait de tout ce que Ping a entrepris durant les moments difficiles de l’UA car il a toujours pu s’en sortir en consacrant sa vie aux affaires africaines », a ajouté M. Yayi, estimant que Ping, après une carrière de diplomate, a fini sa carrière en « apothéose » en tant que président la Commission de l’UA.
Pour le président en exercice de l’UA, l’élection de Mme Zuma a permis de régler un problème que l’Union a « traîné depuis longtemps », soulignant que les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de passer aux élections « pour que le droit puisse prévaloir ».
« La commission étant élue, nous allons à présent pouvoir nous organiser et mettre en place la meilleure gouvernance de gestion de l’Union africaine », s’est réjoui M. Yayi.
Mme Zuma a été élue présidente de la Commission, au premier jour du sommet de l’UA auquel prend part le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
Elle a été élue au 4e et dernier tour des élections en obtenant 37 voix, soit plus que les deux tiers requis conformément au règlement des élections de CUA, battant ainsi Ping qui était à la tête de la Commission depuis 2008.
Au premier tour la ministre de l’Intérieur de l’actuel gouvernement sud-africain avait obtenu 27 voix, contre 24 pour Ping, au 2e tour elle a engrangé 29 voix, contre 22 pour son rival, alors qu’au 3e tour elle a obtenu 33 voix contre 18.
Ce n’est qu’au 4e et dernier tour que Mme Zuma, candidate de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) a pu l’emporter avec 37 voix, alors que Ping avait carrément abandonné la course.
Sur les 54 pays membres de l’UA, 51 ont voté puisque le Mali, Madagascar et la Guinée-Bissau sont suspendus, en raison des changements anticonstitutionnels intervenus dans ces pays.
APS, 16/07/2012
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