Le fait confirme que les islamistes au pouvoir ne sont qu’un alibi pour justifier de fausses réformes
Qualifiée «d’erreur» pour le moins malencontreuse, la présence d’Ofer Bronchtein, ex-conseiller de l’ancien Premier ministre sioniste, Yitzhak Rabin, à son congrès, a provoqué une onde de choc de très forte magnitude au sein du Parti de la justice et du développement (PJD) au pouvoir au Maroc.
Ebranlé en son sein par la venue incongrue d’Ofer Bronchtein, le PJD fait face à une violente bronca interne, qui mêle l’indignation de ses militants à la colère du comité exécutif du Mouvement unicité et réforme (MUR), dépendant du PJD, lequel dénonce une «intrusion sioniste», accusant le parti de «normalisation» et exigeant explications et excuses publiques sur-le-champ pour une telle offense. Devant des démissions qui s’enchaînent et des rangs qui sont en train de se clairsemer en signe de la plus véhémente protestation, la direction du PJD s’est lancée dans une vaine tentative de justification.
Toujours est-il que ce fait, qui est loin d’être une erreur, puisque le Maroc reçoit souvent de hauts responsables sionistes, leur offrant même des cadeaux somptueux, comme l’avait déjà fait la femme de Mohammed VI envers l’ancienne Premier ministre, Tzipi Livni, confirme au contraire que l’arrivée des islamistes du PJD au pouvoir au Maroc, sans que le roi et le Makhzen ne cèdent rien de leurs prérogatives et pouvoir, est un alibi visant à justifier les fausses réformes entamées par ce royaume en vue de se prémunir du vent dévastateur du printemps arabe.
Les Débats, 26/07/2012
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