Le Maroc doit cesser de poursuivre les militants opposés à sa politique au Sahara occidental.
La LDH exprime sa vive inquiétude face à la multiplication des procès intentés à des opposants politiques qui réclament l’indépendance du Sahara occidental. Cette revendication n’a pas à être criminalisée, sauf à transformer une opinion politique en crime. Le renvoi de plusieurs militants devant la juridiction d’exception qu’est le Tribunal militaire atteste, s’il en était besoin, du caractère politique des poursuites.
La LDH dénonce ces procès devant une juridiction qui n’offre aucune garantie d’équité et d’indépendance.
Elle relève que, si le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture s’est félicité d’une amélioration de la situation et du rôle joué par la société civile et le Conseil national des droits de l’Homme marocain, ce dernier a néanmoins souligné la persistance de mauvais traitements et de tortures et le peu de sanctions constatées. Les allégations de torture, dont auraient été victimes les militants poursuivis, doivent être entendues et prises en considération, tant par les juges que par les autorités marocaines qui doivent les réprimer.
Ligue des Droits de l’Homme de La Seyne-Sur-Mer, 3 oct 2012
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