Les responsables du Conseil national des droits de l’homme ont empêché plus de 18 activistes sahraouis des droits de l’homme de participer au deuxième jour des travaux du séminaire international organisé par le CNDH à Rabat après avoir accusé le CNDH et ses comités régionaux de faire marche arrière dans leurs objectifs et dans l’application des récommandations de l’IER en ce qui concerne la réparation des préjudices collectifs.
Le deuxième jour, les sahraouis ont éte interdits d’entrer dans l’Académie Royale par un contingent des forces de sécurité installé spécialement à cet effet.
Dans son rapport adressé à cette rencontre internationale, l’association CODESA, présidée par Aminatou Haidar, a demandé la création d’une commission d’enquête internationale pour établir la vérité sur les violations flagrantes des droits de l’homme commises par l’État du Maroc contre les civils sahraouis et l’établissement d’un mécanisme onusien pour surveiller la situation des droits humains au Sahara Occidental.
CODESA a dénoncé les « carences » qui ont entaché le rapport de « l’Instance Equité et Réconciliation » soulignant qu’elle n’a pas révélé le sort de tous les disparus sahraouis à travers la libération de ceux qui vivent encore et la restitution des dépouilles des autres à leurs familles et a demandé d’activer le principe de non-impunité et l’identification des responsabilités des personnes impliquées dans les violations des droits de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental.
Organisée sous le thème “Le droit à la vérité, réparation et réformes : quelles avancées et quelles perspectives pour la justice transitionnelle ?”, cette rencontre de deux jours a été initiée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en présence de plusieurs personnalités internationales dont Mme Tawakkol Karman, Prix Nobel yéménite de la paix, Pablo de Greiff, rapporteur spécial pour la vérité et la justice des Nations Unies, ainsi que des représentants du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies, du Centre international pour la justice transitionnelle, et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Le CNDH est une institution gouvernementale marocaine créé en mars 2011 au moment où la France faisait pression au Conseil de Sécurité pour modifier le rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental et faire supprimer le passage sur l’implantation d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme. Dans sa résolution 1979 adoptée avril 2011, le Conseil avait salué « les mesures prises par le Maroc pour la mise en place du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et son engagement à assurer l’accès à toutes les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
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