Dans une interview accordée à Radio Maizirat directement transmise sur les antennes de Paltalk, le militant des droits de l’homme Ali Salem Tamek s’est insurgé contre les pratiques du Front Polisario.
Contrairement à Mohamed Akeik, Ministre des Territoires Occupés et de la Diáspora, Tamek n’a pas accusé les services secrets marocains d’être derrière la brochure apparue dernièrement sur la toile qualifiant son équipe de « Fils de Zion venus du sud du Maroc pour coloniser le Sahara Occidental ». Il a pointé du doigt certains milieux du militantisme sahraoui qui seraient proches d’Omar Boulsan et dans le but serait de marginaliser l’équipe de Tamek.
D’après sa déclaration, les responsables sahraouis reprocheraient à Tamek d’être critique envers la gestion de l’affaire sahraouie dans les territoires occupés et il a appelé à l’application d’un des premiers principes du Front Polisario: La critique et l’autocritique. Tamek n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le népotisme, le tribalisme, la corruption et autres maux à l’œuvre à tous les niveaux de l’appareil de l’Etat sahraoui et dont les répercussions se font sentir sur l’Intifadha.
A une question sur l’existence d’un malentendu entre lui et Boulsan, Tamek a dit préférer ne pas citer des noms « parce que le vrai problème vient de la méthode de gestion générale érigée par le Front Polisario qui a donné lieu à des maux qui minent notre appareil administratif et institutionnel ».
Omar Boulsan est le responsabledu bureau sahraoui chargé de la coordination avec les territoires occupés du Sahara Occidental dont le siège se trouve à Las Palmas de Gran Canaria. A l’instar de son frère, Mohamed Salem Ould Salek, Ministre des Affaires Etrangères, il occupe ce poste depuis plus de 20 ans.
Des voix s’élevent aussi au ministère d’Ould Salek. Sur le site Futuro Saharaui, un diplomate sahraoui qui a préfére garder l’anonymat a initié une série de publications pour dénoncer la mauvaise gestion au Ministère des Affaires Etrangères, un des piliers de la lutte du peuple sahraoui depuis l’instauration du cessez-le-feu.
Dans un premier article, il a dévoilé la déviation d’une partie des fonds destinés à la construction du nouveau siège du Ministère qui vient d’être inauguré à Rabouni ainsi que les critères suivis pour le recrutement du nouveau personnel.
D’autre part, dans le but de mettre à jour la liste de pays reconnaissant la RASD, un site espagnol connu pour son activisme pour la cause sahraouie a envoyé par e-mail une question à ce sujet au Ministre des Affaires Etrangères. Le silence a été la réponse d’Ould Salek sur un sujet très sensible qui dévoile les mésaventures de la diplomatie sahraouie.
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