La superstition veut que la malédiction de Dieu lui tombera sur toute personne ayant commis une injustice. Elle est l’équivalent du proverbe « qui sème le vent récolte les tempêtes ». C’est certainement l’avis de nombreux sahraouis en regardant la France s’agiter dans le bourbier malien.
La situation qui prédomine au Mali est la conséquence directe de l’indifférence de Paris envers les aspirations du peuple tourèg. Aspirations étouffées par un régime corrompu qui au fil du temps a converti le Mali en narco-Etat sous le silence complice de la France. Le même silence enregistré dans un autre conflit créé et alimenté par Paris: le conflit du Sahara Occidental, oú le peuple sahraoui subit les conséquences du soutien aveugle de la France aux ambitions expansionnistes du Maroc. Un soutien qui d’une manière ou d’une autre est responsable du chaos qui règne dans toute la région du Sahel.
Une vérité qui certains veulent dissimuler, mais qui a été dévoilée par l’Envoyée Spéciale de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, lors de sa derniére tournée dans la région.
Depuis 1991, date de la création de la MINURSO, la France empêche la communauté internationale de célébrer le référendum d’autodétermination au Sahara Occidental tel que prévu par des dizaines de résolutions de l’ONU. Avec son soutien sans conditions aux manoeuvres marocaines contre ce référendum, la France a créé dans la région du Maghreb et du Sahel les conditions qui ont donné comme résultat les soucis actuels de la communauté internationale.
Depuis 37 ans, le Maroc a empêché toute solution visant a renforcer la coopération et la sécurité au Maghreb, une région qui constitue un pilier fondamental dans les relations entre l’Europe et l’Afrique.
Pendant longtemps, l’Afrique du Nord a été négligée par la communauté internationale pour répondre aux visées géopolitiques de la France et son allié marocain. Les évènements qui secouent la région donnent raison aux arguments du diplomate américain chargé de trouver une solution au conflit du Sahara Occidental. Le statu quo n’est plus de mise. Il doit céder la place à une réponse basée sur les désirs des peuples de la région.
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