ADDIS-ABEBA – Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a alerté les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) que le procès des détenus sahraouis de Gdeim Izik s’assimile aux pratiques du régime d’apartheid en Afrique du sud.
Le président sahraoui a alerté les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA que « le procès des détenus politiques sahraouis arrêtés suite à l’attaque militaire marocaine contre le camp de Gdeim Izik s’assimile « aux pratiques du régime d’apartheid en Afrique du sud, mais se passe au début du 21e siècle », a rapporté, mardi, l’Agence de presse sahraoui (SPS).
Intervenant à la 20e session ordinaire du sommet de l’UA, tenu les 27 et 28 janvier 2013 à Addis-Abeba, M. Abdelaziz a souligné que « l’Etat marocain a violé et continue de violer la charte et les principes de notre organisation continentale, en occupant des parties du territoire de la République sahraouie, où il érige un mur militaire de séparation qui divise les Sahraouis, de plus de 2700 km de long et pille leurs richesses naturelles ».
Il a ajouté que l’Etat marocain « continue de commettre de graves violations des droits des Sahraouis, mentionnées dans des dizaines de rapports d’organisations spécialisées y compris la commission de l’ONU pour les droits de l’Homme ».
« L’Afrique continue malheureusement d’enregistrer les pratiques du régime d’apartheid mais cette fois-ci dans les territoires occupés du Sahara Occidental, après que le gouvernement marocain ait décidé de présenter 24 détenus politiques sahraouis au tribunal militaire début février prochain », a ajouté M. Abdelaziz.
« Tout cela représente une situation illégale et immorale inacceptable sur tous les points », a indiqué le président sahraoui, précisant que « la liberté, la démocratie, la justice et la paix ne sauraient être instaurées en Afrique et dans le monde, tant que le peuple sahraouis est privé de ses droits naturels légitimes ».
APS, 28/1/2013
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