«Les accords internationaux qui n’excluent pas « le Sahara marocain » de leur application, prouvent que la région est marocaine », a déclaré dans une interview le ministre marocain de la Communication Mustapha El Khalfi.
L’entretien du journal Pan-arabe Al-Hayat avec Mustapha El Khalfi le 14 janvier, a mis l’accent sur l’impasse politique qu’est le Sahara Occidental.
Quand on lui demande s’il y a des documents qui soutiennent la déclaration du Maroc que le Sahara Occidental fait partie de son territoire national, il a expliqué qu’il y a « plus de 12 accords internationaux avec des pays comme la Grande-Bretagne, Etats-Unis, la France et l’Espagne, qui n’excluent pas le Sahara de leur application ».
Bien qu’aucun pays au monde ne reconnaisse la souveraineté autoproclamée du Maroc sur le Sahara Occidental, certains pays ne maintiennent pas cette non reconnaissance dans leurs relations commerciales. Cela dit, d’autres gouvernements le font.
Tout en prétendant un soutien neutre au processus de paix de l’ONU au Sahara Occidental, l’Union Européenne utilise des spécifications territoriales vagues dans ses accords économiques avec le Maroc, laissant entièrement à ce dernier de définir ses propres frontières nationales. En conséquence, les produits du Sahara Occidental occupé sont actuellement vendus dans les supermarchés européens, étiquetés « Maroc ».
Les actifs du lobbying pour la poursuite de la pêche de l’UE au Sahara Occidental occupé, pour la plupart des Parlementaires espagnols du Comité des pêches au Parlement de l’UE, ont continuellement exprimé que la coopération de l’UE avec le Maroc pour la pêche dans les eaux du territoire n’avait pas d’implications politiques. Le ministre marocain dit maintenant le contraire.
« L’Union Européenne est en train de négocier un nouveau protocole à l’accord de pêche avec le Maroc. Il est décevant que l’Union semble souhaiter soutenir les revendications infondées du Maroc sur le Sahara Occidental en ne distinguant pas entre les deux territoires », a déclaré Sara Eyckmans, coordinateur de Western Sahara Resource Watch.
« L’aspect financier [de l’accord de pêche] n’est pas nécessairement l’aspect le plus important de cet accord. L’aspect politique est tout aussi important », a déclaré le ministre des Pêches du Maroc à un journal marocain en 2006.
WSRW, 31/1/2013
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