Christopher Ross, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, reprend son bâton de pèlerin pour remettre la « très préoccupante » question sahraouie dans « le radar de la communauté internationale ».
La tournée de M. Ross, qui s’étalera jusqu’au 15 de ce mois, le mènera dans les pays du groupe des amis du Sahara Occidental. Première escale : Washington pour rencontrer de hauts responsables du Département d’Etat. Selon Eduardo del Buey, porte-parole de l’ONU, Ross se rendra, après la Russie, en France, en Espagne, au Royaume-Uni. Il fera deux haltes présentées comme « très importantes », en Allemagne et en Suisse. Objectif : « obtenir un soutien international accru pour la prochaine phase des négociations avec les parties au conflit (Front Polisario-Maroc), prévue pour mars », affirme le porte-parole de l’ONU, sans préciser, pour autant, l’habillage que revêtira la nouvelle forme des pourparlers.
Lors de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité, le 28 novembre dernier, Ross a demandé aux membres du Conseil de sécurité et à l’ensemble de la communauté internationale d’encourager les deux parties à rechercher « une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental » et mis en garde ceux qui croient que le statu quo est acceptable. « S’il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région », dit-il.
En France et en Grande-Bretagne, la société civile s’organise pour appuyer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. A Coventry, la question des droits de l’Homme dans la dernière colonie d’Afrique a été débattue, mercredi, lors d’une conférence organisée à l’Université de Warwick. A Paris, une conférence internationale s’ouvrira, ce matin, au Palais du Luxembourg. L’Algérie y sera représentée par la présidente du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara Occidental, Saïda Ibrahim Bounab.
Au Maroc, les autorités continuent de restreindre « sévèrement » les droits de ceux qui plaident pour l’autodétermination du Sahara Occidental. C’est ce qu’indique le rapport 2013 d’Human Rights Watch.
Djamel B.
HORIZONS, 1/2/2013
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