Le cinquième round de négociations sur la pêche entre le Maroc et l’Union européenne s’est terminé sans que les deux parties ne parviennent à un accord. « Il n’y a pas encore de signature, mais c’est normal. Les premiers rounds ont permis de régler des questions techniques, nous sommes désormais sur des sujets plus politiques », qui réclament davantage de temps, a précisé une source proche du dossier, citée par l’AFP.
Ces négociations, qui ont donné lieu à cinq rounds de pourparlers depuis novembre, doivent permettre de sortir du blocage né du rejet par le Parlement européen, fin 2011, de la prolongation d’un précédent accord qui permettait à 120 navires battant pavillon de 11 pays européens – dont une centaine pour la seule Espagne – de pêcher dans les eaux du Royaume. En fait, les discussions achoppent sur plusieurs questions, selon des experts. « Les pourparlers piétinent car le Maroc se refuse d’être à la merci du Parlement européen et de courir le risque d’essuyer un nouveau rejet de la part des eurodéputés », selon une source marocaine. Le Maroc voudrait que « le protocole soit soumis sous forme de projet aux eurodéputés », et que les « négociations approfondies » soient entamées une fois que le texte aura reçu le feu vert du Parlement de Strasbourg.
Sur le plan technique, la commission européenne chercherait à réduire sa part dans la contrepartie financière versée au Maroc, au profit d’une augmentation de celle des armateurs, notamment espagnols, qui sont favorables à une rapide reconduction du protocole. La commission veut ainsi répondre aux critiques qui parlent d’un « pacte onéreux pour le contribuable communautaire ».
Le cinquième round a notamment porté sur cette question « de la rétribution financière » et « des quotas ». Un 6éme round devrait se tenir dans quinze jours à Bruxelles. Mais la date exacte n’a pas encore été arrêtée ».
L’ancien accord concédait 119 licences de pêche à la flotte européenne, dont une centaine de bateaux espagnols. Signé en 2007, l’accord, qui permettait à la flotte européenne, et particulièrement espagnole, de pêcher dans les eaux territoriales du Sahara occidental, n’avait pas été reconduit en décembre 2011 par les députés européens. Ils l’avaient rejeté, en recommandant que les intérêts du peuple sahraoui soient « mieux pris en compte ».
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