BECHAR- Le documentaire « El Massir » (Le destin), projeté mardi à Bechar, est présenté par son réalisateur et producteur comme « une œuvre cinématographique dédiée à la sensibilisation des peuples du monde sur les réalités des populations des villes sahraouies occupées par le Maroc ».
L’œuvre, dont une grande partie des séquences a été secrètement filmée dans plusieurs villes sahraouies occupées, notamment El-Aaiun, retracent, sur une heure et demi du film, « les souffrances qu’endurent les sahraouis dans ces villes occupées du Sahara Occidental, à savoir brimades, arrestations arbitraires, tortures et atteintes quotidiennes aux droits de l’homme », a précisé à l’APS son réalisateur, le journaliste sahraoui Abd-Rabou Badi.
Projeté à la maison de la culture de Bechar, ce documentaire aborde aussi la question des « actions de déculturation des populations sahraouies menées actuellement par le Maroc avec pour but de l’aliéner à ses thèses (marocaines) », a-t-il souligné à l’occasion du festival régional culturel et de solidarité avec le peuple sahraoui.
Ce documentaire, dont le concepteur et réalisateur Badi avait exercé, auparavant, dans l’une des chaînes de télévision marocaine et qui a rejoint les rangs du Front Polisario pour prendre part à la lutte pour la liberté de son pays, est aussi « un outil de combat pour la juste cause de mon peuple, qui est dans son droit légitime ».
En plus des témoignages accablants de militants des droits de l’homme sur les sévices perpétrés par l’armée et la police marocaines contre les militants sahraouis au Sahara Occidental, cette oeuvre cinématographique met aussi en relief leurs séjours carcéraux et les atrocités endurées durant de longues années de détention, privés de leurs droits humains les plus élémentaires par une armée et un gouvernement engagés dans une guerre contre un peuple en lutte pour son droit à l’autodétermination.
« El-Massir » démontre l’engagement du peuple sahraoui pour le recouvrement de son droit légitime à l’autodétermination et à sa liberté, soutenu en cela par le droit international et les différentes organisations non-gouvernementales (ONG) et autres instances mondiales, ont indiqué des spectateurs ayant suivi la projection.
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