Histoire – Le conflit entre le Polisario et le Maroc a été marqué par des dates mémorables en 16 ans d’affrontements armés jusqu’en 1991, date de la signature d’un cessez-le-feu.
Du 27 au 29 janvier 1976, c’est la première bataille d’Amgala. Deux semaines plus tard, le 14 février, le Polisario, attaque les troupes marocaines et reprend Amgala. Cette deuxième bataille d’Amgala est la dernière juste avant une guerre d’embuscade entre les principaux belligérants qui sont le Maroc et le Front Polisario.
Le 27 février 1976, le Front Polisario proclame la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Bir Lehlou au lendemain du retrait de l’armée espagnole du territoire. Les partisans du Front Polisario attaquent les forces marocaines et mauritaniennes par des incursions éclair (guérilla). Des milliers de Sahraouis fuient la guerre et partent s’installer dans des camps à Tindouf. Le 21 janvier 1976, l’armée de l’air marocaine perd un avion, un Northrop F-5 de fabrication américaine, près d’Aïn Ben Tili et trois jours plus tard, le poste tombe aux mains du Polisario. Les Mauritaniens le reprennent le 14 février.
Le 24 avril 1976, Le Polisario réussit plusieurs tirs de mortier dans le centre d’El-Ayoun. Le 9 juin, El-Ouali, le fondateur du Polisario, meurt lors d’un raid sur la capitale mauritanienne. Il est remplacé par Mohamed Abdelaziz.
Le 1er mai 1977, les troupes du Polisario commandées par Lahbib Ayoub attaquent la cité minière de Zouerate, défendue par 115 hommes et où vivent plusieurs centaines de coopérants français et leurs familles ; deux Français trouvent la mort et six autres sont capturés. Ils sont libérés huit mois plus tard, le 23 décembre 1977 et confiés au secrétaire général de l’ONU, Kurt Waldheim.
Le 13 mai, Hassan II et Ould Daddah signent un accord de défense mutuelle et créent un haut commandement mixte. Plus de 9 000 soldats marocains occupent les principales villes mauritaniennes pour faire face au Polisario. Cela n’empêche pas le palais présidentiel à Nouakchott d’être bombardé. La Mauritanie demande de l’aide à la France.
Entre les 26 et 27 septembre, de violents combats ont lieu à Haouza entre le Maroc et le Front Polisario qui finit par s’en emparer.
Le 23 novembre 1977, la France lance l’opération Lamentin, qui décide le bombardement de trois positions du Polisario en Mauritanie et commence à aider également les troupes mauritaniennes. La Rasd est membre de l’Union africaine depuis 1982. Les derniers combats significatifs auront lieu à Gueltat Zemmour, en octobre 1989, en janvier et en novembre 1990 où le Polisario laissera près de 100 morts sur le terrain.
En novembre 1989, le roi Hassan II reçoit une délégation du Polisario. La paix des braves n’aura pas lieu, le Polisario persistant à revendiquer l’indépendance alors que le Maroc ne veut accorder qu’une autonomie interne. Le combat continue.
Farid Houali
Info-Soir, 11/03/2013
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