TUNIS – Alors que le régime de Ben Ali, complice de la dictature marocaine, imposait en Tunisie un black out médiatique effroyable sur la quesion du Sahara Occidental, le Printemps Tunisien a ouvert large les portes aux tunisiens pour exprimer leur solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et leur condamnation de la politique expansionniste et génocidaire du Maroc au Sahara Occidental.
Ainsi, le Front populaire tunisien, plus importante coalition d’opposition en Tunisie, a exprimé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination au terme des travaux d’un atelier organisé à l’occasion du Forum social mondial.
Les forces de gauche et l’Internationale socialiste ont, pour leur part, exprimé, dans un communiqué, leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a indiqué la même source, précisant que suite à cette position « la délégation marocaine s’est retirée de l’atelier de manière provocante ».
Plusieurs personnalités et représentants des forces tunisiennes rencontrés par la délégation sahraouie participant au Forum social mondial ont exprimé leur « solidarité » avec la cause sahraouie.
La nouvelle donne a permis la création d’un Comité Tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui.
A cette occasion, M. Mohamed Fodhil, représentant de l’Union des étudiants de Tunisie a rappelé « les crimes commis contre les enfants du peuple sahraoui ciblés par des raids au napalm et au phosphore ». Il a réitéré également la position de l’Union des étudiants de Tunisie exprimée en février 1975 dans laquelle ils avaient affiché à l’université tunisienne leur soutien à toutes les causes justes dans le monde notamment les causes palestinienne et sahraouie.
Mme Mounia Bousselhem, avocate et militante des droits de l’Homme en Tunisie, a indiqué » que les enfants du peuple tunisien « n’ont pu exprimer leur soutien à la cause sahraouie pendant l’ancien régime », soulignant que la situation « est désormais différente après la révolution du jasmin dont les principes et valeurs ont permis aux citoyens de faire part de leurs positions à l’égard des causes justes ».
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