La plate-forme de solidarité avec le peuple sahraoui, a annoncé l’organisation, en France, de deux manifestations de soutien à ce peuple et de solidarité avec les 24 prisonniers politiques arrêtés lors des événements du camp de Gdeïm Izik et condamnés à de lourdes peines de prison par un tribunal militaire marocain. Un premier rassemblement aura lieu, demain devant le siège du Parlement français, tandis qu’un second est prévu pour samedi prochain à la Fontaine des innocents, à Paris toujours.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la semaine internationale de solidarité avec les prisonniers politiques, prévue du 14 au 21 avril, dans la capitale française. Ainsi, l’ONG française veut exprimer sa condamnation à « ce verdict inique et la violente répression ». Dans ses revendications, elle indique que les deux rassemblements se tiendront pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt de la répression et le respect des libertés fondamentales dans les territoires occupés.
La plate-forme de solidarité avec le peuple sahraoui, appelle, aussi, à l’instauration d’un mécanisme international « indépendant et permanent » pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, de même que la « tenue rapide » du référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider « librement de son avenir ». Elle rappelle que malgré les nombreux rapports des organisations internationales des droits de l’Homme, telles qu’Amnesty international, Human Right Watch ou le Centre Robert Kennedy, « qui ont témoigné des violations continues des droits de l’Homme », le Maroc poursuit « sa politique de répression contre la population des territoires occupés, y compris lors des visites de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross » dans la région.
Pour la même cause, un réseau de la jeunesse française a été créé, vendredi dernier à Paris, lors d’une rencontre qui a regroupé des étudiants et des représentants du mouvement associatif issus de nombreuses villes de l’Hexagone. Les initiateurs, de jeunes Français, ont décidé de mettre sur pied ce collectif suite à leur visite, en mars dernier, dans les camps des réfugiés sahraouis où ils affirment avoir constaté de visu les conditions « extrêmement précaires » des populations et l’attachement de ces dernières à la tenue d’un référendum d’autodétermination. Ils ont relevé que de nombreuses puissances mondiales, dont la France, demeurent, néanmoins, dans « l’illégalité » en faisant abstraction des résolutions onusiennes et en agissant « injustement » envers le peuple sahraoui.
Samira B.
Horizons, 14 avril 2013
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