Maroc-Etats-Unis : le torchon brûle
Algérie Patriotique, 16. AVRIL 2013
Le Maroc a décidé d’annuler des manœuvres militaires avec les Etats-Unis prévues durant le mois en cours. Selon le journal électronique marocain Lakome, citant des sources «proches du dossier», le commandement militaire marocain a envoyé, aujourd’hui mardi, des instructions pour suspendre le lancement de l’opération militaire «African Lion 2013» prévue à Agadir. La même source affirme que Washington a déjà pris acte de cette mesure et, avant même de recevoir une notification officielle des autorités marocaines, ses forces militaires emballent leurs affaires et se préparent à rapatrier les équipements et les hommes dans les tout prochains jours. Le Maroc a pris cette décision pour exprimer son mécontentement quant à la décision des Etats-Unis de demander l’extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara et à Tindouf. Une position américaine qui sonne comme un cinglant désaveu pour le Maroc. Elle intervient après des décennies de silence de la part de la communauté internationale sur cette crise persistante des droits de l’Homme. Pris de panique, le Palais a vite réuni les chefs des principaux partis politiques à Fès et exprimé son «incompréhension» quant à ce revirement et son «rejet» de cette décision. Le texte est actuellement en préparation au sein du Groupe des amis du Sahara Occidental. Il sera soumis au Conseil de sécurité fin avril. Le Maroc pourra compter bien entendu sur la France pour opposer son veto et empêcher toute extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Mais rien n’est gagné.
F. Amraoui
http://www.algeriepatriotique.com/article/maroc-etats-unis-le-torchon-brule
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Washington aborde les Droits de l’Homme au Sahara occidental: Panique à Rabat
Le Quotidien d’Oran
Washington présentera, avant la fin avril, un projet de résolution aux pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) au respect des droits de l’Homme. En clair, les Etats-Unis veulent que l’ONU, à travers ses représentants dans la région, puisse enquêter sur les atteintes aux droits de l’Homme au Sahara occidental, colonisé par le Maroc depuis 1975.
Des droits de l’Homme violés systématiquement par Rabat et que dénonce le Front Polisario (Front pour la libération de Sakia El Hamra et Rio de Oro), et les organisations de défense des droits de l’homme. Des droits insuffisamment protégés par la Minurso, avait déjà constaté le Front Polisario.
Le projet américain tend à élargir les missions de la Minurso à la surveillance et l’information en matière de droits de l’Homme. Créé le 29 avril 1991 par la résolution 690 du Conseil de sécurité, la Minurso a pour responsabilités premières la surveillance des forces en présence ainsi que la préparation du référendum sur le statut final du Sahara occidental. Après le référendum, la Mission avait pour mandat de surveiller le cessez-le-feu. Si le cessez-le-feu est globalement respecté, le référendum prévu en 1992 est constamment reporté du fait de l’absence de consensus entre les parties. En 2007, un projet d’autonomie présenté par le Maroc est rejeté par le Front Polisario qui continue de défendre l’idée d’un référendum.
L’initiative américaine semble être l’aboutissement de plusieurs actions initiées pour faire de la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental une priorité internationale. La militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haidar, avait effectué, en 2012, une visite à Washington et New York pour plaider la cause du Sahara occidental et dénoncer les violations des droits de l’Homme par le Maroc. A New York, la militante sahraouie avait rencontré des membres du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les droits de l’Homme.
Outre de porter à la connaissance de l’opinion publique américaine «les violations flagrantes des droits de l’Homme perpétrées par les forces marocaines contre le peuple sahraoui», le but de Aminatou Haidar est également de demander l’introduction du mécanisme de surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso. Une demande également formulée par le centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme (RFK Center) qui avait dressé, en septembre 2012 un rapport accablant sur le Maroc pour sa violation des droits de l’Homme des Sahraouis et appelant à l’urgence de l’instauration d’un «mécanisme international permanent afin de protéger les droits de l’Homme du peuple sahraoui».
Force est de constater que depuis 2011 et dans le sillage des événements sanglants de Gdeim Izik, les Etats-Unis manifestent davantage d’attention à la question des droits de l’Homme dans la région. Les Sahraouis avaient érigé en novembre 2010 un camp à Gdeim Izik près d’El Ayoun, capitale occupé du Sahara occidental, pour revendiquer pacifiquement leurs droits, dont celui à l’autodétermination. Le démantèlement violent du camp par les forces d’occupation marocaines avaient fait plusieurs morts et blessés. Le Congrès américain avait adopté en décembre 2012 une loi qui exige du département d’Etat de s’assurer du respect des droits de l’Homme au Sahara occidental préalablement à l’octroi de toute aide financière militaire au Maroc.
Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, et à propos du nouveau rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, sur le Sahara occidental, a déclaré que le rapport onusien peut convaincre le Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires en vue de la mise en place d’un mécanisme permanent pour surveiller la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental et que la Minurso est le meilleur cadre et le plus approprié pour assurer cette mission qui le placerait sur le même pied d’égalité avec toutes les missions de maintien de la paix des Nations Unies mises en place depuis 1978.
Comme il fallait s’y attendre, Rabat a rejeté l’initiative américaine qui demande aussi que les agences de l’ONU veillent au respect des droits de l’Homme dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie, tenus par le Front Polisario. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a réuni ce lundi les membres de son gouvernement pour dénoncer cette démarche visant à «dénaturer le mandat» de la Minurso, a indiqué un communiqué du cabinet royal, publié par l’agence officielle marocaine MAP.
Moncef Wafi
La proposition marocaine d’autonomie «ne peut pas servir de seule base dans les négociations»
L’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, SamuelI Kaplan, a affirmé que les Etats-Unis considèrent que la proposition marocaine d’autonomie «ne peut pas servir de seule base dans les négociations» pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental.
L’ONU et les Etats-Unis considèrent que la proposition marocaine d’autonomie «ne peut pas servir de seule base dans les négociations» entre les parties du conflit (Maroc et Front Polisario), a déclaré le diplomate américain dans une conférence- débat tenue à Casablanca à la veille de la fin de sa mission, entamée en 2009, en qualité d’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. Il a tenu à préciser qu’il ne s’était jamais rendu au Sahara occidental «car, il est toujours classé par l’Organisation des Nations-Unies comme sans souveraineté».
16 avril 2013
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Seul le référendum comme solution !
La Tribune d’Algérie, 16-04-2013
Par Abdelkrim Ghezali
A la veille de son départ de Rabat, l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Samuel Kaplan, a déclaré que l’ONU et les Etats-Unis considèrent que la proposition marocaine d’autonomie «ne peut pas servir de seule base dans les négociations» entre les parties au conflit. Il a précisé qu’il ne s’était jamais rendu au Sahara occidental «car, il est toujours classé par l’Organisation des Nations unies comme sans souveraineté». En termes plus clairs, Washington ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’ambassadeur américain a, plusieurs fois, souligné dans la presse marocaine que le dossier du Sahara occidental était sous la responsabilité des Nations unies. «Vous devez vous souvenir que nous travaillons sous le parapluie des Nations unies», avait-il souligné à propos de cette question dans une interview accordée en novembre dernier au magazine marocain TelQuel. A une question sur le rôle que pourraient jouer les Etats-Unis pour pousser à l’acceptation du plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, il avait réaffirmé, dans cet entretien, que son pays travaillait sous l’égide des Nations unies, précisant que l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «n’est pas notre envoyé, il représente l’ONU». «Souvenez-vous bien que malgré la confusion souvent entretenue, notamment dans la presse, Christopher Ross n’est pas notre envoyé, il représente l’ONU. Le fait qu’il soit Américain est une coïncidence», avait déclaré M. Kaplan qui a rappelé que «les Etats-Unis continueront à soutenir M. Christopher Ross jusqu’à la fin de sa mission, afin de trouver une solution au Sahara occidental», ajoutant que son pays soutenait «le processus onusien, et Christopher Ross en fait partie». On remarque dans les propos de l’ambassadeur américain une sorte de pédagogie à l’adresse de la presse marocaine qui ne cherche pas à connaître la position américaine sur le dossier sahraoui mais à faire dire au diplomate américain ce que le Maroc veut entendre. Mais le Maroc oublie que quelles que soient les positions des puissances occidentales, il revient au peuple sahraoui d’accepter ou de refuser la proposition d’une large autonomie, car ni le Maroc ni ses alliés ne peuvent imposer leur volonté à tout un peuple en lutte pour son indépendance. Dans les faits, le Maroc perd chaque jour du terrain et ses alliés commencent à nuancer leurs propos sur le dossier sahraoui, notamment après les atteintes flagrantes aux droits humains. Les fuites en avant du royaume marocain, sont vaines. La patience des Sahraouis ne peut durer éternellement. Deux propositions sont sur la table de l’ONU. L’autonomie ou l’indépendance du Sahara occidental. Seul un référendum sous l’égide de l’ONU peut trancher la question. L’ONU doit alors assumer ses responsabilités en imposant l’unique voie au règlement de ce dossier qui traîne depuis près de quarante ans et qui empêche le Maghreb d’avancer.
http://www.latribune-online.com/editorial/81313.html
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Sahara/droitsHomme: Rabat annule un exercice militaire avec les Etats-Unis
Le Huffington Post, 16 avril 2013
Le Maroc a annulé un exercice militaire bilatéral américano-marocain « Africa Lion » qui devait débuter mercredi, a affirmé à l’AFP un responsable américain, afin de protester contre une démarche américaine sur la question du Sahara occidental selon des médias marocains.
« Je peux confirmer que cela a été annulé », a confié mardi ce responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat, sans préciser la cause.
Selon des médias marocains, Rabat cherche à manifester son irritation face à une démarche de Washington visant à permettre à l’ONU d’enquêter sur les atteintes aux droits de l’homme au Sahara occidental.
Interrogé par l’AFP à Rabat, le porte-parole du gouvernement marocain n’était pas en mesure de confirmer les informations de médias locaux.
« Africa Lion » devait réunir 1.400 militaires américains et 900 Marocains pour des exercices portant notamment sur les opérations amphibies et de maintien de la paix, le ravitaillement aérien ou encore le vol à basse altitude.
Une vingtaine de pays observateurs avait été conviée, selon l’Africom, le commandement américain responsable du continent africain.
Les Etats-Unis vont présenter avant la fin du mois un projet de résolution aux 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) au respect des droits de l’homme.
Le Maroc a annexé le Sahara occidental en 1975, au départ du colonisateur espagnol. Le front Polisario a pris les armes pour obtenir l’indépendance jusqu’à ce que l’ONU impose un cessez-le-feu en 1991.
Le Maroc a rejeté « catégoriquement » les « initiatives » visant à « dénaturer le mandat » de la mission des Nations unies au Sahara occidental, a indiqué lundi un communiqué du cabinet royal, publié par l’agence officielle MAP.
http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/04/16/saharadroitshomme-rabat_n_3095113.html
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Maroc : Le Royaume perd ses investisseurs
Algérienews, 16 avril 2013
KT Corp., le plus grand opérateur de téléphonie fixe et le deuxième opérateur de téléphonie mobile de Corée du Sud n’est plus candidat au rachat des 53 % de Vivendi dans Maroc Telecom.
L’opérateur sud-coréen a en effet annoncé son retrait du processus d’offres d’achat en expliquant que cette décision était liée l’impossibilité de s’accorder sur le prix, rapportent plusieurs médias marocains.Vivendi qui veut se recentrer sur les médias et a donc engagé une politique de cessions, valorise sa participation dans Maroc Telecom à 5,5 milliards d’euros. Mais le groupe a laissé entendre qu’aucune cession d’actif ne sera annoncée avant son assemblée générale, fixée le 30 avril. Le groupe KT, qui cherche à étendre son influence au delà des frontière de la Corée du Sud où le marché est saturé, et avait annoncé sa candidature en décembre dernier , explique cependant qu’il cherchera « à coopérer avec Maroc Telecom, suivant la situation.» Date butoir fixée à fin avril
Désormais et alors que les offres fermes doivent être déposées pour la fin du mois d’avril, seuls deux candidats restent officiellement en lice dans ce dossier qui courre depuis près de huit mois maintenant: Etisalat, l’opérateur des Emirats arabes unis et Qatar Telecom. France Télécom qui s’était intéressé un temps au dossier a également passé la main fin mars préférant se concentrer sur le marché français et développer les licences qu’il exploite déjà sur le continent africain.
“Nous ne faisons pas partie du processus de vente » a indiqué Stéphane Richard, le Pdg de France Telecom. En tout état de cause, l’opération de cession de la participation de Vivendi devra recevoir l’aval de l’Etat marocain, qui possède 30 % du capital. En décembre dernier, Maroc Telecom avait célébré son 18 millionième client. Et pourtant, le Maroc tente de soigner son image à travers des manifestations économiques. D’ailleurs, la grand-messe de l’investissement touristique se tient toujours à Casablanca, dans l’espoir de pister de nouveaux investisseurs. Le «Moroccan Tourisme Investment Forum» ou Forum de l’investissement touristique au Maroc, se veut une plateforme de partage d’expériences, d’opportunités d’affaires et de mise en réseau de dirigeants, de décideurs, d’investisseurs et d’acteurs publics. Il s’inscrit dans la stratégie de promotion de la destination Maroc auprès des opérateurs intéressés par les atouts du Royaume.
Le programme de l’événement comprend des tables rondes qui traiteront de la dynamique de l’industrie touristique mondiale, des nouvelles opportunités de l’investissement touristique au Maroc, des sources de financement qui s’offrent devant les opérateurs du secteur ainsi que des nouveaux concepts et tendances du tourisme nouvelle génération. Les participants feront aussi le point sur l’impact des politiques de l’Etat sur le développement touristique à long terme. Ces thématiques seront approfondies via des panels qui permettront de faire un focus sur des points plus spécifiques au développement du «produit» touristique en matière de conception et de réalisation, de gestion et de financement. L’événement est organisé par le ministère du tourisme et la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), en collaboration avec Bench Events. Plusieurs opérateurs touristiques de l’Europe, des pays du Golfe, d’Amérique et de l’Afrique du Nord y participeront.
http://www.algerienews.info/le-royaume-perd-ses-investisseurs/
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Sahara/USA : la réaction du Palais
Lakome, 16 avril 2013
http://fr.lakome.com/index.php/societe/641
Le cabinet royal a convoqué hier les chefs des principaux partis politiques. Le communiqué final ne mentionne pas les Etats-Unis mais parle « d’incompréhension et de rejet ».
Suite à la décision des Etats-Unis de demander l’extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara et à Tindouf, le palais a réagi hier en convoquant à Fès les chefs des principaux partis politiques.
Ces derniers ont donc été informés « des derniers développements de la Question Nationale au sein des Nations Unies, et plus particulièrement certaines initiatives tendant à dénaturer le mandat de la MINURSO », selon un communiqué du cabinet royal publié à l’issue de la rencontre. Ce n’est pas le roi Mohammed VI lui-même qui a mené les échanges mais son conseiller Fouad Ali El Himma.
« La réunion a été l’occasion de réitérer le consensus national autour de la position constante du Royaume du Maroc pour rejeter catégoriquement ces initiatives », selon le communiqué. «[…] la partialité de ce type de démarche unilatérale et sans consultation préalable, en terme de contenu, de contexte et de procédé ne peuvent que susciter incompréhension et rejet. », affirme par ailleurs le texte.
Les Etats-Unis ne sont pas mentionnés dans ce communiqué qui semble destiné essentiellement à un usage interne.
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Sahara occidental : projet de résolution des états-Unis
La fondation Robert F. Kennedy pour la Justice et les droits de l’homme (Centre RFK) se félicite du projet de résolution des États-Unis soumis aux membres du Conseil de sécurité, demandant la mise en place d’un mécanisme de surveillance et de communication de l’information à la MINURSO, la Mission des Nations unies (ONU) pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. Cette proposition sans précédent brise des décennies de silence de la communauté internationale sur les atteintes aux droits de l’homme au Sahara occidental par le Maroc et la violente répression qu’il exerce dans les territoires occupés. Une répression qui s’est d’ailleurs violemment exercée à Dakhla, contre des femmes sahraouies, sous le regard du représentant personnel du SG de l’ONU, lors de sa visite dans cette ville sahraouie occupée par le Maroc. Les États-Unis qui négocient actuellement la résolution sur le mandat de la MINURSO, qui doit être renouvelé à la fin d’avril, sont membres du Groupe des Amis du Sahara occidental qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et l’Espagne.“La Mission au Sahara occidental est la seule mission de maintien de la paix des Nations unies qui a été conçue sans un mandat pour enquêter et communiquer des informations sur les violations des droits de l’homme dans les dernières décennies,” a déclaré Kerry Kennedy, la présidente du Centre RFK. “Ce projet, résolution du gouvernement des États-Unis, corrigerait cette situation et protégerait des centaines de milliers de vies humaines.” La fondation Kennedy relève que quatre décennies après que l’ONU ait déclaré le cessez-le-feu, le peuple sahraoui subit la torture, la détention arbitraire, les disparitions forcées et d’autres violations des droits de l’homme de la part du gouvernement marocain. Et plus de 100 000 réfugiés n’ont d’autre choix que de vivre dans ce qui était supposé être des camps temporaires en dehors de Tindouf, en Algérie, séparés de leurs familles depuis 1976 et craignant de retourner chez eux. “Si les droits de l’homme sont un pilier des Nations unies, l’ONU devra donc trouver un moyen de mettre en place un mécanisme de promotion des droits de l’homme pour protéger le peuple sahraoui,” a déclaré Santiago Canton, directeur du Partenariat RFK pour les droits de l’homme et ancien secrétaire exécutif de la Commission interaméricaine des droits de l’homme. “Nous exhortons le secrétaire général des Nations unies, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, les membres du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés à prendre une position simple et énergique pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental et aux camps de réfugiés sahraouis.” Au cours des six dernières années, le RFK Center a été un acteur de premier plan dans le cadre du mouvement global pour inclure un mandat relatif aux droits de l’homme dans la mission de maintien de la paix de la MINURSO au Sahara occidental. En 2008, le Prix annuel RFK des Droits de l’Homme a été attribué à Animatou Haider, une femme courageuse connue comme le “Gandhi sahraoui”. La Fondation appelée également RFK Center a travaillé étroitement avec Madame Haider et d’autres militants sahraouis des droits de l’homme pour exhorter la communauté internationale à prendre des mesures visant la protection des droits de l’homme au Sahara.
Mokhtar Bendib
Le Courrier d’Algérie, 16 avril 2013
http://lecourrier-dalgerie.com/sahara-occidental-projet-de-resolution-des-etats-unis/
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Le bureau afp de Bamako distille des informations mensongères concernant l’Algérie: Grossière manip !
Le Courrier d’Algérie 16 avril 2013
http://lecourrier-dalgerie.com/afp-grossiere-manip/
Le «journaliste» Serge Daniel, qui n’en est pas à un impair près, pourrait être à la solde du makhzen. En effet, lorsqu’il soutient que des terroristes du MUJAO auraient rejoint les camps de réfugiés sahraouis, et que l’Agence française presse (AEP) publie sa dépêche sans «sourciller», les deux oublient, ou feignent d’oublier qu’il est de notoriété publique que ce groupe criminel, récemment créé, est le fruit des services secrets marocains, et que ces derniers s’en sont servis pour frapper l’Algérie ainsi que pour traiter en sousmain leur très florissant trafic de drogue.
Trop, c’est trop ! Le sieur Serge Daniel, correspondant de l’AFP depuis Bamako, capitale du Mali, vient de récidiver. L’homme, qui pourrait fort bien être un agent au service du makhzen, multiplie les fausses informations et les effets d’annonce trompeurs portant atteinte à l’Algérie et au Sahara occidental, pour le plus grand bonheur de Rabat. Cette fois-ci, il vient de dire que des terroristes du MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), ayant fuit le champ de bataille du nord du Mali, auraient trouvé refuge dans les camps de réfugiés sahraouis, et donc sur le territoire algérien.
Ce « grand reporter », bien sûr, cite à l’appui de ces mensonges éhontés, une source militaire locale… anonyme. Il va sans dire que cette source n’a jamais existé, et que cette information est un tissu de mensonges qui ne fait vraiment pas honneur à une agence aussi prestigieuse qu’est censée l’être l’AFP. Et, bien sûr, la réaction d’Alger n’a pas manqué de fuser, de tonner même, avec toute la fermeté voulue, par la voix du porte-parole du ministre des Affaires etrangères, Amar Belani. En effet, réagissant à un papier d’angle écrit par Serge Daniel du bureau AFP de Bamako sur « les jihadistes du nord du Mali » et dans lequel il prétend que « de nombreux combattants du Mujao, un des trois groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, sont retournés dans les camps du Polisario, à Tindouf », le porte-parole du MAE a indiqué que « nous sommes habitués aux errements intéressés et subjectifs de l’auteur de ce papier d’angle ».
« Les développements consacrés au Polisario et au Sahara occidental sont truffés d’allégations mensongères et, bien entendu, pour la commodité de l’exercice, on les attribue à un militaire africain qui, fort opportunément, demande le couvert de l’anonymat », a indiqué Belani. « Il s’agit là d’une grossière entreprise de désinformation, puisque les relais régionaux d’instigation et de repli du Mujao sont bien connus de tous et ils ne se trouvent pas sur le territoire algérien », a affirmé la même source. « Je confirme, par ailleurs, que lors de son récent passage a Alger, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, nous a indiqué que ses propos ont été totalement travestis par l’agence de presse d’un pays voisin pour en faire un montage sur une prétendue connexion entre le Polisario et le Mujao », a encore ajouté le porte-parole du MAE.
En revanche, il serait bon de replacer les choses dans leur contexte. Ici, nous ne citerons aucune source anonyme, mais tout simplement le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Essalek qui lors d’une récente conférence de presse animée à Alger, n’avait pas été par plusieurs chemins pour confirmer ce que tout le monde savait déjà, à savoir que ce groupe terroriste est une création des services secrets marocains. Et c’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, ce groupe criminel n’a pas pour cible, jusque-là, que l’Algérie et le Sahara occidental. C’est en effet lui qui a revendiqué les deux attentats terroristes qui avaient visé les sièges des brigades de gendarmerie de Tamanrasset et Ouargla. C’est également le groupe dirigé par Ould Khero qui a procédé à l’enlèvement de trois travailleurs humanitaires européens dans les camps de réfugiés de Rabouni, dans la wilaya de Tindouf.
LES SERVICES SECRETS ET LES DIPLOMATES MAROCAINS «ROULENT» À LA CORRUPTION
Pour ceux qui auraient encore des doutes sur les fréquentations sulfureuses du makhzen, il suffit de rappeler encore que l’émir fondateur du GIA, Abdelhak Layada, au plus fort du terrorisme qui frappait de plein fouet l’Algérie, avait été reçu par les défunts Hassan II et son « vizir » Driss Basri. Layada, comme il nous l’avait confirmé personnellement en nous recevant chez lui, à Baraki, s’était vu proposer argent, armes, lieux de repli et protection afin qu’il puisse mettre l’Algérie à feu et à sang.
Le Maroc cherchait à affaiblir coûte que coûte son puissant voisin de l’est, allant même jusqu’à fermer ses frontières terrestres avec lui quand l’Algérie faisait l’objet d’un embargo qui ne dit pas son nom, et qu’elle avait donc le plus pressant besoin de l’aide et du soutien de ses voisins immédiats. Hassan II, à cette époque, ne se gênait guère pour fanfaronner, loin qu’il était de se douter qu’un douloureux retour de flamme l’attendait, qu’il désirait faire de l’Algérie un « laboratoire à ciel ouvert et grandeur nature » «Concernant l’islamisme radical, le chef de la diplomatie sahraouie, qui parle en connaissance de cause, de cette activité terroriste dont le Maroc veut faire propager dans la région du Maghreb et du Sahel et qui vient en appui à l’activité de production et d’exportation de la drogue dans cette région, sachant que «la drogue et le terrorisme sont deux faces de la même monnaie», at- il dit. Il est de notoriété publique, comme n’ont pas manqué de le relever les derniers rapports internationaux, que le Maroc est le plus gros producteur et exportateur de cannabis dans le monde.
Cette activité, et cela relève également du secret de Polichinelle, est pratiqué par de très hauts responsables civils et militaires marocains qui en tirent de forts dividendes financiers tout en s’en servant comme armes contre les pays voisins, notamment l’Algérie.
«Le Maroc a saisi la présence de groupes terroristes dans le nord du Mali pour s’infiltrer à travers la drogue et le terrorisme. Il ne s’est pas contenté, de ça, mais a été jusqu’à la création d’un groupe terroriste structuré et entraîné qui cible l’Algérie et le Sahara occidental», a fini d’enfoncer le clou le diplomate sahraoui. Serge Daniel, bien sûr, ne peut ignorer cela. La France et son agence de presse non plus. Or, il est de notoriété publique que Paris soutient la politique colonialiste et criminelle du Maroc au Sahara occidental. Il est de notoriété publique, aussi, que les diplomates et services secrets marocains recourent massivement à la corruption et aux potsde- vin pour acheter les consciences des uns et des autres à travers le monde.
Ali Oussi
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Les USA veulent étendre le mandat de la minurso aux droits de l’homme
La gifle américaine au Maroc
Par : Merzak Tigrine
Liberté, 17 avril 2013
http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-gifle-americaine-au-maroc-les-usa-veulent-etendre-le-mandat-de-la-minurso-aux-droits-de-l-homme-198154
En apprenant que Washington va présenter un projet de résolution aux quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la mission des Nations unies au Sahara Occidental (Minurso) au respect des droits de l’Homme, le Maroc est en effervescence, voire en pleine panique.
Une réunion de plus de cinq heures et demie a réuni lundi à Rabat des conseillers du roi et du Chef du gouvernement, et les chefs de parti ont écouté des exposés des ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice sur ces développements inattendus pour le Maroc sur la question du Sahara Occidental, selon un communiqué du cabinet royal. C’est dire la panique qui règne dans les milieux officiels marocains, après qu’ils eurent appris que les États-Unis allaient présenter avant la fin du mois un projet de résolution aux quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la mission des Nations unies au Sahara Occidental (Minurso) au respect des droits de l’Homme.
Ainsi, Washington veut que l’ONU puisse enquêter sur les atteintes aux droits de l’Homme au Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée par le Maroc, une initiative combattue par Rabat, ont indiqué, hier, des diplomates et des sources proches des négociations. “Le projet de résolution indique que la surveillance et l’information en matière de droits de l’Homme puissent faire partie des responsabilités de la Minurso”, a rapporté à l’AFP une source proche des négociations. Les diplomates américains ont refusé de s’exprimer sur le sujet, mais un diplomate à l’ONU a confirmé cet appel à un élargissement de la mission des Nations unies au domaine des droits de l’Homme et a affirmé qu’il y aurait “des entretiens approfondis sur ce projet”. Ces informations ont eu l’effet d’une bombe à Rabat, qui a “catégoriquement” rejeté des “initiatives” visant à “dénaturer le mandat” de la mission des Nations unies au Sahara Occidental, qui doit être prolongé d’ici la fin du mois, et dénoncé une volonté d’instrumentaliser les droits de l’Homme dans l’ex-colonie espagnole. La réunion initiée par Mohammed VI a été l’occasion “de réitérer le consensus national (…) pour rejeter catégoriquement ces initiatives”.
Sans donner de détails sur la nature de ces “initiatives”, le communiqué royal dénonce une instrumentalisation de la question des droits de l’Homme depuis la présentation de son plan d’autonomie pour la région en 2007. “Au moment où les efforts du royaume en faveur de la promotion des droits de l’Homme”, y compris au Sahara Occidental, “sont salués par la communauté internationale et par de nombreux partenaires internationaux, la partialité de ce type de démarche unilatérale (…) ne peuvent que susciter incompréhension et rejet”, est-il précisé. Cette réaction du Maroc intervient alors que l’actuel mandat de la Minurso, chargée de surveiller le cessez-le-feu, s’achève à la fin du mois.
Le 22 avril, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, Christopher Ross, doit présenter un rapport au Conseil de sécurité, au terme d’une nouvelle mission dans la région. En mai 2012, Rabat avait un temps retiré sa confiance au diplomate onusien, évoquant des décisions “partiales et déséquilibrées” de l’émissaire onusien. Cette mesure de rétorsion marocaine était survenue quelques semaines après la publication d’un rapport de l’ONU critiquant certaines pratiques de Rabat vis-à-vis du travail des Casques bleus au Sahara Occidental. Dans les semaines suivantes, le Conseil de sécurité avait prolongé pour un an le mandat de la Minurso, tout en demandant au Maroc “d’améliorer la situation des droits de l’Homme” dans ce territoire.
Ceci étant, le Centre Robert-Kennedy de la justice et des droits de l’Homme présidé par Mme Kerry Kennedy, qui avait établi un rapport accablant contre les pratiques marocaines en matière des droits de l’Homme au Sahara Occidental, a applaudi le projet de résolution présenté par l’ambassadrice des États-Unis au Conseil de sécurité des Nations unies.
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