Un fait important qui a pris de court la stratégie marocaine dont la diplomatie avait mis le paquet sur la seule proposition dite de la troisième voie et concernant une large autonomie dans le Sahara Occidental.
Mais que se passe-t-il au palais royal ? Il semble que les derniers développements qu’a connus le dossier sahraoui a pris de court le Maroc. Une situation qui a obligé le roi Mohamed VI à sonner la charge et faire rappliquer les membres du gouvernement et conseillers au palais pour des réunions marathon pour sauver ce qui peut l’être encore. Car en tous points de vue la thèse et la position marocaine sur le conflit a reçu un coup très dur suite aux violations et atteintes répétées aux droits de l’homme dans les territoires occupés.
Un fait important qui a pris de court la stratégie marocaine dont la diplomatie avait mis le paquet sur la seule proposition dite de la troisième voie et concernant une large autonomie dans le Sahara Occidental. Mais beaucoup de faits nouveaux ont échappé aux Marocains et ils se sont retrouvés incapables de justifier de quelque manière que ce soit la bestialité et les exactions commises sur la population sahraouie.
Des éléments nouveaux qui viennent contrarier les plans du Makhzen à quelques jours d’une réunion cruciale du conseil de sécurité consacré au dossier du Sahara occidental. Le Maroc se retrouve, dans cette perspective, dans le banc des accusés et ne sera pas épargné sur ses multiples atteintes aux droits de l’homme, lui qui durant toutes ces dernières années a entrepris une grande offensive de charme en direction des grandes démocraties mondiales pour dire à quel point le royaume avait changé et engagé des réformes à tous les niveaux pour se mettre au diapason des exigences mondiales quant aux principes de la démocratie.
Mais c’est raté et(le Maroc apparait sous le visage qui a toujours été le sien depuis 1975, c’est-à-dire une force d’occupation qui prive les Sahraouis de leur droit à l’auto-détermination. D’ailleurs, ses thèses de diabolisation du Front de Polisario et sa prétendue connivence avec les groupes armés activant au Sahel n’a trouvé aucun écho et s’est avérée être une propagande totalement ratée.
Un cumul d’erreurs et de mensonge qui a fini par se retourner contre le Maroc qui fait qu’il ne va pas dans les meilleures conditions possibles, à la prochaine réunion du conseil de sécurité consacrée au dossier du Sahara occidental.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 18 avril 2013
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