Convaincu de la « victoire impérative du Sahara occidental qui demeure la dernière colonie en Afrique », Mustapha-Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH (Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme), intervenant lors d’une « Conférence internationale sur le droit de la femme à la résistance cas de la femme du Sahara occidental », a appelé à l’élargissement de la mission de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
« Il s’agit d’une question de décolonisation, et l’ONU ne pourra pas continuer d’aller à l’encontre de ses principes », a-t-il dit, soulignant que l’observation de la situation des droits de l’homme relève de la « mission naturelle » de la Minurso. Au Sahara, « les autorités continuent à soumettre à des formes de répression variées les Sahraouis qui prônent l’autodétermination de la région ou qui dénoncent les violations des droits humains », affirme Ksentini, qualifiant la période actuelle de « très sensible ».
D’autre part, dans une interviex accordée au journal Le Courrier d’Algérie, sur la question de l’initiative américaine sur les droits de l’homme Me KsentiniDonc a répondu: « Je trouve cette partie du rapport US particulièrement positive. Il était temps, d’ailleurs, pour que les USA changent de cap et cessent d’être aussi subjectifs concernant une question aussi importante. Je précise à ce propos que l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, entretenait des rapports particuliers avec le roi marocain Mohamed VI. En fait, ce dernier finance une fondation appartenant à la famille Clinton. Le successeur de Mme Clinton, John Kerry, n’a pas les mêmes «obligations». Voilà pourquoi Washington a changé de position par rapport à la question du Sahara occidental. Ce n’est pas vraiment un mystère d’ailleurs. Car les rapports entre le palais royal marocain et la famille Clinton sont de notoriété publique. Ce rapport, au reste, devrait pousser le Maroc à revoir sa politique colonialiste et criminelle au Sahara occidental. Il doit se rendre compte enfin, qu’il est engagé dans une voie sans issue, et qu’il ne peut pas continuer à se comporter de la même manière à l’égard du peuple sahraoui ».
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