Au moment où le Makhzen est acculé par l’initiative des Etats-Unis de mandater la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental, le site Lakome saute à la rescousse de son bourreau en publiant une vidéo montrant deux soldats en tenue de casque bleu, un Egyptien et un Argentin, assis dans une tente, en pleine discussion politique avec des jeunes du Front Polisario.
Ce geste trahit la mentalité des démocrates marocains qui croient encore qu’un soutien au Makhzen dans la question du Sahara Occidental va leur permettre d’inflechir la position du pouvoir marocain contraire à toute instauration de la démocratie au Maroc. C’est une idée qui date depuis 38 ans, lorsque le roi Hassan II a réussi un consensus sur cette question en échange de promesses démocratiques. Les démocrates marocains ont vendu leur âme au diable et ont sacrifié leur principes sans rien obtenir après presque 40 ans.
Ali Anouzla et ses concitoyens devraient se poser des questions sur les raisons de l’esprit qui règne au sein du personnel de la MINURSO. D’ailleurs, tous ses anciens chefs sont devenus des défenseurs de la cause sahraouie. Le comportement voyou de l’Etat marocain en est pour quelque chose et Lakome devrait en parler. D’ailleurs, la vidéo constitue une preuve accablante de la liberté de mouvement dont jouissent les officiers de la MINURSO dans les territoires libérés et les camps de réfugiés sahraouis. Pourrait-on dire la même chose de ceux qui se trouvent à El Aaiun, à Smara ou à Dakhla?
Malgré le service rendu au Makhzen, Ali Anouzla se trouve toujours dans le collimateur du Makhzen. Pire encore, il est victime de menaces, d’harcèlement, de rumeurs et d’une campagne clairement montér par le palais et ses acolytes.
Malgré son soutien au Makhzen dans la question du Sahara, Anouzla a emprunté le chemin suivi par Ali Lmrabet, Boubker Jamaï, Ali Amar et les autres. Bon vent! Ce n’est certainement pas les sahraouis qui vont s’attrister de son sort.
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