Le Conseil de sécurité a encouragé jeudi le Maroc à mieux respecter les droits de l’Homme au Sahara occidental mais sans charger la mission de l’ONU sur place d’enquêter dans ce domaine comme le voulait Washington.
La résolution adoptée jeudi à l’unanimité « encourage les parties à poursuivre leurs efforts respectifs pour promouvoir et protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf » (Algérie).
Elle prolonge, comme tous les ans, le mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso), jusqu’au 30 avril 2014.
Les Etats-Unis avaient d’abord présenté un texte qui, pour la première fois, chargeait la Minurso de « surveiller et de faire un rapport sur » le respect des droits de l’Homme, au grand dam des Marocains. La proposition américaine défendue par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, était pourtant en cohérence avec les pratiques onusiennes. La Minurso est en effet la seule mission de l’ONU n’incluant pas de volet sur les droits de l’homme.
Ceux-ci avaient réagi très vivement, allant jusqu’à reporter sine die un exercice militaire conjoint avec des soldats américains et faisant intervenir leur lobby auprès du Groupe des amis du Sahara occidental (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Espagne).
Finalement Washington a renoncé à inclure les droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso. La proposition américaine défendue par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, était pourtant en cohérence avec les pratiques onusiennes. La Minurso est en effet la seule mission de l’ONU n’incluant pas de volet sur les droits de l’homme.
Loin d’être une victoire remportée par la diplomatie marocains, la nouvelle résolution est un avertissement en termes très édulcorés.
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