Ceuta et Melilla prouvent que la monarchie marocaine souffre d’une tare génétique: le manque de courage

Marocains, vous voulez donc enterrer l’Algérie!
Les sujets de Sa Majesté avec ce qu’ils comptent dans leurs rangs de zélateurs du Makhzen veulent donc en finir avec l’Algérie. Jouer au va-t-en-guerre contre le «cher» voisin de l’Ouest que nous sommes, n’est-il pas devenu si prisé dans le Royaume au point que certains partis, à l’image de l’Istiqlal d’Allal El Fassi, vont jusqu’à comparer l’invasion de notre territoire à une simple promenade, la fleur au fusil.
Chefs de partis politiques, ministres et presse inféodée au Palais rivalisent d’ardeurs depuis quelque temps dans une escalade verbale sans précédent, pour nous faire croire que leurs divisions blindées et leur aviation militaire sont capables de rayer de la carte l’existence de l’Algérie grâce à «leur» puissance de feu destructrice, en quelques heures seulement…
Dans le domaine de la fripouillerie politique, le leader actuel de l’Istiqlal se taille la part du lion. Il veut occuper Tindouf, Béchar et peut-être même nos puits de pétrole. Le Maroc se sent une âme d’envahisseur.
Cette rhétorique politique est vieillotte depuis déjà cinquante ans.
Comment donc triompher de la folie des hommes quand ceux-ci s’attribuent des qualités relevant du génie ou de celles d’une puissance dont ils sont loin d’en disposer?
Les Marocains se trompent lourdement en croyant que ce seront les marines américains ou la légion étrangère française, financés par les pétro-monarchies du Golfe qui feront la guerre à leur place. Toute l’Histoire millénaire de l’Afrique du Nord montre que jamais le Royaume alaouite n’a été une nation de guerriers.
Ceuta et Melilla, toujours sous l’emprise hispanique, ne sont-ils pas la preuve irréfutable que cette monarchie souffre d’une tare génétique: le manque de courage? De se battre. De se sacrifier. Et de mourir. Ces mots n’existent pas dans le lexique du Royaume.
Le Maroc, aujourd’hui, tout le monde le sait, c’est une insatiable ambition et un ego surdimensionné. Dans le temps, le roi Hassan II n’était-il pas allé même jusqu’à revendiquer toute la Mauritanie? Sans compter alors le fait que certaines cartes officielles marocaines intégraient tout le nord du Mali, Tombouctou y compris. Aujourd’hui, et après 38 ans d’occupation, voilà le Maroc de Mohammed VI qui, comme son géniteur, continue de réprimer dans le sang, chaque jour, toute contestation dans les principales villes du Sahara occidental.
Les généraux marocains doivent se souvenir que près de 4000 de leurs soldats étaient emprisonnés, et durant vingt ans, par l’armée sahraouie qui, elle, ne disposait ni de F5, ni de blindés ni encore moins de bataillons d’infanterie capables de prendre le dessus sur leur envahisseur. Avec de simples fusils Garant et quelques fils de fer qui leur servaient de piège à rats, ces Sahraouis, privés de leurs droits légitimes à choisir leur propre destin, ont donné une fabuleuse leçon de courage aux chefs d’une armée qui s’était soulevée déjà par deux fois, à Skhirat et lors du mitraillage du Boeing royal, pour renverser un roi dont le seul credo, qui a largement fait sa perte, est de s’investir dans l’expansionnisme territorial.
Croyez-vous donc nous faire peur? Avec quoi? Avec vos dompteurs de serpents de la place de Djamaâ El Fna de Marrakech? Avec vos amuseurs et vos saltimbanques pour touristes français à la recherche des charmes de la monarchie? Avec vos tadjine et votre pastilla, servis à profusion aux dirigeants politiques étrangers pour leur faire goûter les saveurs du Royaume et auxquels vous n’avez cessé de vous accrocher à leurs pans, croyant ainsi garantir la sécurité de votre Royaume qui demeure toujours encore, de facto, un protectorat français.
Comprenez donc que ce n’est pas avec un timbre de votre administration postale, ni avec votre emblème national, ni encore moins parce que vous frappez votre propre monnaie nationale, le dirham, que vous croyez avoir assuré votre souveraineté.
Vos campagnes calomnieuses, vos mensonges, vos délires pour travestir la réalité de vos relations avec l’Algérie prouvent le lent naufrage d’une monarchie entamée. Avec vos lamentos hypocrites, vous pensez remporter des batailles impossibles à gagner. Vous êtes des marchands de vent. En bons Maghrébins que nous sommes, rappelez-vous ce proverbe: «Il n’y a que le voisin qui connaît le secret de son voisin.»
Cessez donc de jouer au poker-menteur avec nous! Un jour, vous nous suppliez de rouvrir la frontière avec vous, et le lendemain, vous nous abreuvez d’injures en pensant que nous sommes un peuple de carpettes sur lesquelles on essuie ses pieds.
Si le chemin vers Tindouf et Béchar vous paraît si facile à emprunter, qu’attendez-vous donc pour vous y engager?
Votre haine pour l’Algérie reste historique. Viscérale. Rappelez-vous le traité de la Tafna. Rappelez-vous aussi que l’Emir Abdelkader avait préféré déposer les armes et se constituer prisonnier de l’armée française que de chercher à trouver refuge, aide et assistance chez les «frères» marocains envers lesquels il n’avait que méfiance. Le jeune Islam, un mineur de 15 ans que vous venez de condamner en appel à un an de prison ferme, montre que vous savez bien vous venger sur des garnements. Abus sexuel, avez-vous claironné dans vos médias, alors que vous servez sur des plateaux d’argent, et tout en fanfare, de jeunes éphèbes à consommer pour des artistes et des hommes politiques français amateurs de bonne chair. Ce qu’il y a de plus stupéfiant dans cette histoire, combien sont-ils ces ministres français pédophiles, dont la presse en a déjà parlé, à longueur de colonnes, à être poursuivis devant vos tribunaux et à vivre l’enfer et l’acharnement judiciaire que vous réservez aujourd’hui à Islam?
Quant aux ravages de la drogue introduite clandestinement dans notre pays, nul besoin d’invoquer votre instinct de dealer.
Oui! Avouez donc, vous avez la trouille de l’Algérie.
Il est vrai que «le seul moyen d’être vraiment trompé, c’est de se croire plus fin que les autres». Nous en avons aujourd’hui l’entière conviction. Et c’est ce qui fera votre perte.
Par Ahmed FATTANI – Mercredi 08 Mai 2013

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