La politique extérieure du Maroc est guidée par son ambition de contrôler les ressources du Sahara Occidental. Une ambition partagée avec les locataires de l’Elysée. De ce fait, le Makhzen est un symbole de l’influence de Paris dans la région et un modèle indiscutable d’allégeance au fait colonial.
Le Maroc rêve de retourner par la fenêtre du continent africains duquel il est sorti par la porte. Profitant de ses relations avec la France, Mohammed VI est arrivé dans les bagages de François Hollande à Bamako accompagné d’un énorme brouhaha pour, selon les déclarations officielles, apporter son aide au gouvernement malien. Une assistance très limitée par la mauvaise conjoncture traversée par l’économie marocaine. Le royaume va former 500 imams maliens et installer un « hôpital temporaire de campagne », à Bamako, où des médecins marocains vont soigner gratuitement « tous ceux qui le souhaiteront ». Une aide bien maigre pour un pays ravagé par la guerre et la sécheresse.
Mohammed VI, connu pour son absence dans ce genre d’événements, veut récupérer un peu du terrain perdu en Afrique et renouveler l’allégeance à la France. Le Maroc rêve d’être gratifiée avec un retrait de la reconnaissance malienne de la république sahraouie, sous les prescriptions évidentes de François Hollande.
La diplomatie marocaine tente de reprendre la main et de peser sur les événements dans la région. Dans ce but, Rabat mène aussi une guerre de propagande visant à envenimer les relations entre le Mali et la Mauritanie. L’entente entre Nouakchott et Rabat n’est pas au beau fixe. Le Maroc a même menacé d’accueillir Maaouiya OUld Taya sur son sol pour attaquer Mohamed Ould Abdelaziz.
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