Trafic de drogue : L’Est marocain, la « Suisse » des narcotrafiquants algériens

Le Maroc de par sa situation géographique, de l’impunité et du peu d’empressement dont font preuve les autorités marocaines vis-à-vis des narcotrafiquants algériens, est devenu non seulement un lieu de repli pour ces derniers, mais une terre de paix pour tous ceux qui font l’objet d’un mandat d’arrêt par la justice algérienne. Ils sont environ 500 nationaux faisant l’objet de mandat d’arrêt à se réfugier au Maroc dont une majorité pour trafic de stupéfiants. 
Pratiquement dans les cas de saisie de stupéfiants effectués par les différents services de sécurité, les narcotrafiquants réussissent à prendre la fuite vers le Maroc où, plusieurs parmi eux, qui sont identifiés, s’y installent.
60% d’entre eux continuent leurs activités criminelles après avoir conforté leurs assises dans le principal pôle de production de cannabis du Maroc, Kétama dans la âamala d’El Hoceima laquelle distante de seulement 250 km des frontières algériennes.
L’importante activité de trafic de stupéfiants est organisée par ces nationaux installés dans la région est du royaume. Par leur connaissance du terrain et des réseaux locaux, ces narcotrafiquants ne trouvent pas de difficulté pour organiser des réseaux transfrontaliers qu’ils dirigent aisément et d’une main de fer.
Dans cette région est du Maroc (Oujda, Nador, Hoceima, Taza) et également à Casablanca, certains qui ont même acquis la nationalité marocaine, se sont reconvertis dans le commerce et l’immobilier. C’est dire que l’actuelle vague d’introduction à outrance, de quantités inquiétantes de kif est favorisée directement ou indirectement par le Makhzen marocain.
Quand on sait, selon les statistiques officielles, que moins de 30% seulement du kif introduits du Maroc sont saisis, l’on devine l’importance des quantités introduites et le danger de ce phénomène sur la santé publique ainsi que sur la stabilité du pays. A titre illustrative, plus de 22 tonnes de kif ont été saisies pendant seulement une semaine par les différents corps de sécurité dans la seule région de Maghnia.

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