L’année 2014 commence bien pour cet enfant âgé de 15 ans à peine, condamné par une justice royale aux ordres sur la base de sombres et douteuses accusations pendant que même un pédophile notoire, auteur de viols sur des bébés de 2 ans, a été gracié par son altesse Mohamed VI. Tout est bien qui finit bien. Le jeune athlète Algérien, Islam Khoualed, détenu depuis le 11 février 2013 dans une prison d’Agadir, dans le sud du Maroc, a été libéré hier, a annoncé l’APS qui cite une source crédible.
Islam Khoualed a été remis à son père, Azeddine, en présence de l’avocat de la famille, Me Sellam Khaled, ajoute encore la même source. Celle-ci, en revanche, ne précise pas si ce jeune adolescent a bénéficié d’une remise de peine, ou s’il a été gracié par le roi marocain. Cette seconde option paraît exclue de facto, étant entendu que Mohamed VI, aveuglé par sa haine pour tout ce qui est algérien, est déjà demeuré sourd à plusieurs appels lancés en ce sens par des hommes politiques, des responsables nationaux et des ténors du barreaux, comme Me Farouk Ksentini, également président de la CNCPPDH (commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme). Cela est d’autant plus vrai que Mohamed VI ne s’est pas contenté de rater plusieurs occasions d’en finir avec ce dossier qui empoisonnait les relations algéro-marocaines, mais qu’en plus à peine un mois et quelques jours (condamné à une année de prison ferme en dépit de son jeune âge, et de la légèreté des preuves présentées contre lui) séparait encore le jeune Islam Khoualed de sa libération. Ce dernier, athlète de haut niveau présent au Maroc pour prendre part à une compétition internationale d’aviron au moment des faits, est accusé d’attentat à la pudeur par le fils d’un ancien officier supérieur de l’armée royale marocaine. Celui-ci, comme on s’en doute, dans une monarchie absolue où règne un arbitraire quasi intégral, s’est empressé de faire jouer ses relations pour monter un dossier de toutes pièces contre le jeune Islem avant de le faire condamner à une année de prison ferme par une justice aux ordres.
Toutes les démarches entreprises par les autorités algériennes ainsi que par la famille de cette malheureuse victime sont demeurées vaines. Cela a contribué beaucoup plus à prouver à l’opinion que cette condamnation et ce procès monté de toutes pièces n’étaient qu’une mascarade visant à provoquer une nouvelle fois l’Algérie. Preuve en est que Mohamed VI a poussé le culot jusqu’à gracier un pédophile notoire et multirécidiviste, qui n’avait même pas hésité à s’en prendre à des bébés en très bas âge, ce qui avait ému à l’époque la planète entière, à commencer par les sujets marocains eux-mêmes sortis manifester en grand nombre en dépit de la féroce répression dont ils avaient été victimes. Ce n’est pas tout. Cette même justice marocaine aux ordres avait également prononcé une peine symbolique, risiblement insignifiante, à l’encontre du Marocain qui avait profané notre emblème national au niveau du siège du consulat algérien de Casablanca en pleine célébration de la date de déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale. Il n’en demeure pas moins que tout Algérien a de quoi se réjouir du fait que le petit Islem Khoualed ait enfin été libéré et qu’il puisse enfin rentrer et se retrouver parmi les siens. Bienvenu chez toi champion !
Kamel Zaïdi
Le Courrier d’Algérie, 03/01/2014
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