Par Kamel Moulfi
William Zartman, enseignant-chercheur américain à l’université Johns Hopkins de Washington, présenté comme un spécialiste de la gestion des conflits, n’aime pas l’Algérie et adore le royaume voisin. Tout ce qu’il dit et écrit le prouve.
Il y a quelques jours, une agence britannique qui travaille également sur les conflits, mais seulement quand ils sont encore à l’état de risque, a situé notre pays «au bord de l’implosion». Zartman, lui, nous place carrément «dans le fossé». Mais il semble déplorer que malgré cette position pour le moins inconfortable pour nous, l’Algérie continue d’embêter le Maroc.
L’obsession de Zartman, c’est le Sahara Occidental. Il dénie au peuple sahraoui un droit universel, reconnu par tous, qui est le droit à l’autodétermination, et se range du côté marocain pour soutenir l’occupation coloniale de ce pays. Il ferme les yeux sur les violations des droits de l’Homme commises par les autorités marocaines contre les Sahraouis et y voit une politisation de cette affaire, voire son instrumentalisation par «certaines parties», entendre l’Algérie évidemment.
Quel crédit accorder aux élucubrations de ce chercheur dont le seul souci est de chercher à plaire au Maroc pour une poignée de dollars. Dans un entretien accordé à un site marocain lié au Makhzen, qui le présente comme «spécialiste des relations internationales», Zartman décrit l’Algérie en des termes dans lesquels personne ne reconnaîtrait notre pays : «déstabilisé», «sclérosé», «les conflits vont empirer», pour conclure que «l’Algérie est dans un fossé, elle agit pour provoquer le Maroc».
C’est plutôt vers le Maroc qu’il faut regarder pour trouver le fossé. Dans ce pays, la situation économique et sociale empire d’année en année, dominée par la pauvreté et le chômage qui ne risquent pas de reculer en 2014, si l’on en juge par les perspectives pessimistes dressées par les observateurs. La propagande par le mensonge et les attaques contre l’Algérie par «spécialistes» interposés ne changeront rien aux réalités amères vécues par les Marocains.
Algérie Patriotique, 19/01/2014
Be the first to comment