La tournée africaine de Mohammed VI éclipsée par l’amère réalité

Le Maroc a réagi de la même manière que lorsque les Etats-Unis avaient présenté au Conseil de Sécurité une proposition de résolution pour l’élargissement des prérogatives de la MINURSO aux droits de l’homme au Sahara Occidental.
Tous les supports de la propagande marocaine ont été déployés pour couvrir le voyage de Mohammed VI qu’on a voulu introniser le « roi d’Afrique ». 
Dans le but de faire croire que le Maroc n’est pas coupé de l’Afrique, les médias marocains et françafricains financés par le Maroc ont voulu que Mohammed VI soit l’héritier de son ennemi le défunt Moamar Gadhafi. Mais c’était sans compter que le vent ne souffle pas au gré des navires. 
Du délire sur la « médiation marocaine au Mali », ils ont passé aux lamentations sur leur sort en France, le traditionnel allié qui vient de leur assener une gifle inoubliable.
Le Maroc, déjà connu pour être une maison close à ciel ouvert pour les français et un pays du tourisme sexuel vient de connaître qu’un ambassadeur français a qualifié le pays de Mohammed VI de « maîtresse ». Mais l’affaire ne s’est pas arrêté là. Le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, a été convoqué par un juge français pour témoigner suite à plusieurs plaintes déposées pour torture devant la justice française contre lui par l’ ONG française ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture). 
Fait extrêmement rare dans l’histoire récente des deux pays, l’ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, a été convoqué vendredi soir au siège du ministère marocain des Affaires étrangères pour lui signifier la colère du gouvernement marocain.
Le Maroc a réagi de la même manière que lorsque les Etats-Unis avaient présenté au Conseil de Sécurité une proposition de résolution pour l’élargissement des prérogatives de la MINURSO aux droits de l’homme au Sahara Occidental. Rabat ne s’attendait pas à ça d’un pays avec qui il flirtait au-dessus de toute décence. La « maîtresse » a été profondément déçue et a compris qu’elle n’est pas la seule à être désirée.

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