Plus le rendez-vous de la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental approche, plus le Maroc multiplie les attaques contre les deux villes espagnoles de Ceuta et Melilla.
Jamais ces deux enclaves n’ont connu une offensive pareille dans un lapse de temps si court. Et le timing est révélateur. L’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental se trouve dans la région pour la deuxième fois en moins de trois mois dans le but d’obtenir des résultats concrets dans les négociations à présenter dans le rapport qui sera rendu au Conseil de Sécurité fin avril.
Au moment où il est accueilli, à Alger, par le ministre algérien des affaires étrangères et le premier ministre et par le ministre des affaires étrangères mauritanien à Nouakchott, à Rabat il n’a pu rencontrer que le Secrétaire Général du Ministre des affaires étrangères. Ce qui, selon certaines sources, signifie qu’il n’est pas le bienvenu au Maroc.
La volonté de la communauté internationale de mettre fin à ce conflit qui dure depuis 38 ans a été clairement exprimé par l’ambassadeur Ross. Les USA et la France sont unanimes sur cette question. Raison pour laquelle les autorités marocaines ont senti un changement dans la position française. Rabat sait pertinemment que Paris n’est plus prête à défendre ses dépassements en matière de violations de droits de l’homme.
Au Maroc, ils sont conscients aussi que la solution ne peut être au détriment de la légalité internationale, ni au détriment des aspirations du peuple sahraoui, alors que les marocains sont prêts à commettre un génocide pour réaliser leur desseins hégémoniques dans la région.
La carte du terrorisme n’est plus valable. Elle a été épuisée par le gouvernement marocain. La Guerre Froide n’est plus depuis plus de 30 ans. Il n’y a pas de tortures à délocaliser. La seule carte qui reste au Maroc pour rappeler les services rendus à l’Espagne, la France et le reste des pays européens, c’est la carte des subsahariens qui se trouvent sur le sol marocain.
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