L’ambassadeur sahraoui en Algérie, Brahim Ghali a accusé le Maroc de faire chanter la France poussé par des craintes liées à la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental prévue fin avril 2014.
Le diplomate sahraoui a rappelé a, pour la première fois, déclaré son soutien à l’autodétermination comme solution au Sahara Occidental, lors de la visite du Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault en Algérie au mois de décembre dernier.
Dans cette escalade créée par le Maroc, se cache une tentative de cacher la réalité au peuple marocain avec l’acteur espagnol Javier Bardem comme bouc émissaire.
En vue de détourner l’attention des marocains, la presse du Makhzen s’est déchaîné contre Bardem. Il est beaucoup plus facile de s’en prendre de ce défenseur de la cause sahraoui que d’avouer le malaise qui règne dans les esprits des responsables marocains à cause des doutes sur la position française vis-à-vis de la question du Sahara Occidental jusque-là fervent défenseur de la colonisation marocaine. Un doute qui n’est pas près de se dissiper après l’action de la justice française contre le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi.
A partir du moment où l’intervention du président français n’a pas calmé la situation, l’opinion publique française et marocaine a commencé à se poser des questions.
La vérité a été dite par Akhbar Alyaoum. Pour ce journal marocain, les implications de la « justice universelle », et concrètement la possibilité que des fonctionnaires marocains puissent être poursuivis en France se trouve derrière le conflit diplomatique entre Rabat et Paris.
Citant des « sources informées », Akhbar Alyaoum précise que le Maroc a décidé de suspendre toutes les conventions de coopération judiciaire avec la France parce qu’il craint la répétition de la situation vécue par le chef du contre-espionnage, Abdellatif Hammouch, que la police française est venue chercher lorsqu’il était à Paris.
En août 2012, les médias marocains se sont fait écho du mandat d’un juge français pour pouvoir interroger le président du Comité Olympique marocain, le général Hosni Benslimane, directeur de la Gendarmerie, lors de son passage à Londres, suite a une implication présumée dans un cas de disparition forcée d’un opposant marocain à Paris en 1965.
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