Plus que quelques jours avant que le Conseil de sécurité de l’ONU n’examine un nouveau projet de résolution sur le dossier du Sahara occidental. Cet examen se fera probablement sur la base du rapport que vient de publier le secrétaire général de l’organisation de Ban Ki-moon. Un document que l’Algérie affirme accueillir avec «satisfaction», indiquait, lundi dernier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.
« L’Algérie se félicite du fait que ce rapport rappelle que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation et que ce territoire est inscrit sans discontinuité sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, et ce, depuis 1963», ajoute le porte-parole du MAE. Ce rapport réitère que les deux parties en conflit sont le « Royaume du Maroc et le Front Polisario et que le mandat de la Minurso consiste en l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Il met en évidence « les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés, ainsi que les appels de la communauté internationale pour une surveillance durable, indépendante et impartiale de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », rappelle la même source. Il « soulève aussi la question du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et appelle à sa prise en charge par les Nations unies afin de préserver les intérêts du peuple du Sahara occidental conformément aux principes de la Charte de l’ONU ». Ban Kim-moon, selon le porte-parole du MAE, «interpelle également le Conseil de sécurité afin qu’il assume ses responsabilités si d’ici avril 2015 aucun progrès n’aura été réalisé sur la voie d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable par les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, un règlement qui doit prendre en charge la question fondamentale inhérente au droit du peuple sahraoui d’exercer librement son droit à l’autodétermination ».
L’Algérie, poursuit la même source dans une déclaration à l’APS, « forme le vœu que les recommandations pertinentes de ce rapport trouvent un écho favorable auprès des membres du Conseil de sécurité et un prolongement dans le contenu de la prochaine résolution ».
L’appel de HRW
Par ailleurs, l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire le mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental au sein de la Minurso, et s’est félicitée des suggestions faites par le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur cette question. HRW a adressé lundi une lettre aux 15 pays membres de cet organe de décision de l’ONU dans laquelle elle leur rappelle que la Minurso est la seule mission de maintien de la paix de l’ONU «qui ne comporte pas le mandat de surveiller et de faire des rapports sur la situation des droits de l’Homme».
Elle a vivement salué l’appel lancé par M. Ban Ki-moon, dans son rapport sur la situation au Sahara occidental adressé le 10 avril dernier au Conseil de sécurité, dans lequel il préconise la nécessité d’une «surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l’Homme» des Sahraouis.
Les mécanismes ponctuels de surveillance des droits humains, explique l’ONG, «ne sont pas suffisants» pour répondre totalement aux critères d’une «surveillance durable, indépendante et impartiale» de ces droits tel que préconisé par le chef de l’ONU. Ces critères, a-t-elle poursuivi, «ne seraient mieux satisfaits que par l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) pour y inclure la surveillance des droits de l’homme sur les violations commises ».
Reporters, 15/04/2014
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