Mardi 29 avril 2013, un nouveau départ pour le Sahara occidental. Une nouvelle résolution va être adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Un bémol, cette résolution ne couvre pas toutes les problématiques engendrées par le conflit. Sujet récurrent de ces dix dernières années, qui a retenu l’attention de l’opinion internationale et des ONG telles que Amnesty international ou Human Rights Watch.
Concerné par la délicate situation du Sahara occidental, les Etats Unis ont préparé une résolution qui n’abordera pas le volet des droits de l’homme. Les 15 pays membres semblent prêts à adopter ce texte : le vote de la résolution était prévu le 23 avril, ce qui a permis de prendre la température.
Une mission principalement chargée de surveillance
Il y a déjà un an, le Maroc s’était élevé contre un texte américain qui proposait d’élargir le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unis pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) aux droits de l’homme. Finalement, le Conseil avait adopté un texte « modéré », à titre préventif, qui appelait à « améliorer la situation ». Un texte flou adopté par défaut avec peu de détails et ne permettant pas d’agir ou d’apprécier la réalité de la situation.
Le 30 avril 2014, se termine le renouvellement du mandat de la Mission de l’ONU, qui date de septembre 1991. Elle avait pour mission de maintenir la paix dans la région. Basée à Laâyoune, les 500 militaires et civils déployés surveillent depuis 23 ans les activités des forces en présence et ont tenté de préparer un référendum sur le statut du Sahara occidental. En effet la problématique repose sur le souhait d’indépendance ou d’intégration officiel au Maroc des habitant de la région. Finalement, la Minurso est principalement chargée de surveiller le cessez –le-feu entre Rabat et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger dans leur revendication du territoire sahraoui, mais elle permet aussi d’apporter un soutien aux mesures de confiance.
La résolution
Pas de grosse surprise, la résolution, ne tiendra donc pas compte des revendications d’ONG qui combattaient pour inclure les droits de l’Homme dans le mandat de la Mission. Pourtant, dans son dernier rapport du 10 avril, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU avait également recommandé de surveiller tout particulièrement, de manière “durable, indépendante et impartiale” le respect de ces droits au Sahara occidental, tout en mentionnant les efforts récents du Maroc dans ce domaine. Le roi Mohammed VI avait réagit en mettant en garde Ban Ki-moon, contre des « options périlleuses ». Le Maroc s’oppose totalement à une vision plus ouverte et humaine de ces sujets tabous.
La résolution consiste en l’application (enfin) de la série de mesures prises par Rabat depuis un an pour améliorer l’efficacité du CNDH (Conseil national des Droits de l’Homme). Un progrès sur les droits de l’Homme serait enfin appliqué, aussi insuffisant soit-il.
Kenza BENNIS
MENA, 28/04/2014
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