Par Kamel Moulfi
Le roi du Maroc, Mohammed VI, commence aujourd’hui une visite de trois jours en Tunisie. Il ne faut pas être un grand spécialiste des questions du Maghreb pour comprendre que la seule motivation qui pousse le roi à sortir de son pays est l’obsession qu’il a de faire concurrence à l’Algérie, voire de l’isoler. Il n’y a qu’à lire les commentaires inspirés par le Makhzen sur cette visite pour s’en convaincre. Une tentative que, pourtant, le roi sait vouée à l’échec. Il n’ignore sûrement pas le rayonnement de notre pays dans son voisinage et même au-delà, puisé de son histoire et traduit en gestes concrets de solidarité, comme le soutien financier accordé, justement, à la Tunisie, tout récemment, mais aussi l’effacement de la dette de plusieurs pays africains et l’aide multiforme fournie aux pays du Sahel.
La Tunisie a besoin d’être épaulée au double plan économique et sécuritaire, pour surmonter la situation difficile qu’elle traverse et qui rend très précaire la stabilité recherchée pour réussir une transition bien amorcée mais toujours tributaire d’aléas trop nombreux. Il est évident que le Maroc, en proie lui-même à d’inextricables problèmes économiques et sociaux, et qui vit de l’assistance internationale, ne peut être d’aucun secours à un autre pays. C’est ce qui accrédite la thèse d’une démarche orientée contre l’Algérie. Les instructions données par le Makhzen à ses agents, à tous les niveaux, sont d’agir contre l’Algérie partout. Il reste à savoir au profit de qui le Maroc s’adonne à ce jeu qui ne sert pas ses intérêts. Cela enrage certainement le roi et son Makhzen d’apprendre que c’est dans la capitale algérienne que les choses se passent.
Mardi, c’est à l’initiative de notre pays que le ministre des Affaires étrangères libyen a présenté un exposé sur la situation qui prévaut en Libye à ses homologues de l’Algérie, Tunisie, Egypte, Tchad, Niger, Soudan. La présence à la réunion de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi, et l’envoyé spécial de la Ligue arabe pour la Libye, Nacer El-Kedoua, suffit à montrer l’importance de cette initiative. En fait, le Maroc qui essaye vainement de marcher sur les plates-bandes de l’Algérie, c’est David contre Goliath.
http://algeriepatriotique.com/content/david-contre-goliath
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