Le Maroc, principal financier du terrorisme

Des dizaines de tonnes de kif saisies en quelques jours
Par Rachid Houari
Des dizaines et des dizaines de tonnes de kif traité viennent d’être saisies, en moins d’une semaine, par les services de lutte contre les stupéfiants, à l’ouest du pays. Ces quantités, provenant du Maroc, étaient destinées à être commercialisées en Algérie afin de créer des problèmes sociaux au pays. C’est ce même voisin qui n’arrête pas d’appeler à l’ouverture de sa frontière avec l’Algérie, accusant notre pays d’être à l’origine des blocages de la construction du grand Maghreb et cherchant par tous moyens d’installer ce fléau dans notre société. 
L’Algérie, qui contrôle pourtant rigoureusement les flux humains à ses frontières, n’arrive pas, cependant, à faire face à toutes les ruses du Makhzen et de ses hommes pour inonder le pays avec le kif. Les stratagèmes sont si nombreux et se renouvellent si facilement qu’il devient impossible à nos garde-frontières de contenir ces assauts criminels. Faut-il alors s’adresser aux instances internationales pour contraindre le Maroc à arrêter ses agressions ? On est pour le moins dubitatif, d’autant que tout le monde sait que l’ONU a, et depuis fort longtemps, classé le Maroc comme étant le plus grand producteur mondial de cannabis et le pourvoyeur principal des réseaux internationaux en cette résine. 
En outre, il est également l’une des principales sources de financement de groupes terroristes grouillant dans la région. Au demeurant, les autorités du royaume sont régulièrement dénoncées pour le laxisme qu’elles mettent à pourchasser les trafiquants s’adonnant à sa commercialisation. Mais que fait-il vis-à-vis des producteurs de ce poison qui font de la culture du kif leur principale source financière ? 
Dernièrement, et en parallèle aux multiples saisies par les services algériens d’impressionnantes tonnes de résine de cannabis, les autorités marocaines ont fait état de la saisie de trente tonnes de kif à Casablanca. Cependant, il faudrait prendre avec des  » pincettes  » cette information rapportée par les médias marocains qui gonflent les quantités dans l’objectif de faire accroire aux instances internationales qu’elles sont à pied d’œuvre pour lutter contre ce trafic. 
Généralement, quand le makhzen fait de telles annonces, il gonfle le tonnage, passant à côté de l’essentiel, dirigé vers l’Algérie et l’Espagne, entre autres. Ce bidouillage médiatique est habituel dans les médias marocains qui moussent tout ce qui est instruit par le makhzen ou le palais royal. Du reste, il ne faut pas perdre de vue que tout cet activisme des médias marocains a bizarrement coïncidé avec la visite de Laurent Fabius en Algérie. Ce  » spectaculaire exploit  » est destiné uniquement à la consommation médiatique, au moment où le ministre français des Affaires étrangères discutait avec son homologue algérien de questions sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme, financé par l’argent de la drogue. Rabat n’a pas dû ignorer que les Algériens n’allaient pas manquer, entre autres, d’aborder avec leur hôte la question des sources de financement des groupes terroristes et, probablement, pointer du doigt le royaume qui en est une, du fait du trafic de drogue à partir de son territoire. 
L’annonce, donc, par les Marocains d’une saisie de résine de cannabis d’une ampleur abasourdissante nous paraît destinée à anticiper toute critique de la France en direction du royaume, sur insistance des autorités algériennes légitimement préoccupées par les effets nocifs pour leur pays et pour la région de ce trafic. Et bien que la France soit un allié stratégique du Maroc, elle ne peut cependant ne pas tenir compte des inquiétudes qu’inspire à l’Algérie l’attitude marocaine sur le trafic dont l’expansion en sa direction est désormais perçue comme étant planifiée et relevant d’une guerre souterraine menée contre elle par Rabat. 
R. H.
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/11_6_2014/maroc.html

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