par Haddamin Moulud Said
Au Maroc, Moumène Diouri, voulait publier en France son livre « A qui appartient le Maroc? ». L’axe principal du livre était une preuve que tout le Maroc appartient à Hassan II. La réaction marocaine était tellement vigoureuse que la France n’avait d’autre choix que de céder aux pressions et expulser le malheureux Moumène Diouri vers le Gabon. A l’arrivée, la police marocaine l’attendait au pied de l’esclaier de l’avion.
L’enthousiasme avec lequel l’Ocident a accepté et soutenu l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc avait sa base dans la division bipolaire du monde, en vigueur à l’époque.
L’intérêt de l’Occidental à maintenir le Maroc bien armé n’avait pas pour cause la valeur du Maroc en soi, mais la peur de l’Algérie et de la Lybie.
Même plusieurs années après la mort de Hassan II, toute critique contre le régime signifiait la prison au Maroc.
Aujourd’hui, le monde a changé.
Les malheureux voyages, qui étaient plutôt des safaris, du souverain marocain en Afrique révèle entre autres que le Maroc avait déjà assumé l’idée que la géopolitique du XXI siècle lui était entièrement défavorable.
Normal. Dans la plupart des chancelleries, le personnel a connu des changements substantielles puisque les nouveaux fonctionnaires n’ont pas les mêmes idées de ceux qui ont vécu la guerre froide. Par conséquent, ils sont plus recevant aux demandes, d’ailleurs légitimes, exprimées par les sahraouis.
Les changements de cap de la géopolitique en Afrique du Nord sont tellement grands qu’il y a quelques semaines nous avons assisté à un fait inédit : l’armée algérienne en train de combattre coude à coude avec les français et les américains contre les djihadistes dans le désert de la Lybie.
C’est-à-dire, que pendant que le Maroc annule les manoeuvres de l’AFRICOM, comme c’était le cas en avril 2013, l’Algérie ne manoeuvre pas, mais participe au combat aux côtés des français et des américains dans la chaotique Lybie.
Alors que l’Algérie sort victoriueuse dans son acharnement à isoler et éloigner le Maroc de tout ce qui a relation avec la sécurité au Sahel, Al-Sissi, l’homme fort du plus grand pays arabem offre à l’Algérie l’honneur d’être le premier pays qu’il visite depuis qu’il est le chef d’Etat en Egypte.
Les images dans lesquelles le Maroc s’empressait à apparaître dans la photo des conférences internationales de soutien aux rebelles tantôt en Lybie tantôt en Syrie sont restées dans les oubliettes. En réalité, le Maroc assistait pour offrir le sourire parce qu’autre chose il ne pouvait pas offrir, mais était toujours présent. Bien sûr, sous ordre de Paris.
Cependant, maintenat, le silence et la discrétion algériens sont de mise. Un Etat avec son propre critère qui a su gagner le respect de tout le monde.
Et pour conclure, aujourd’hui, en signe de la grande faiblesse marocaine, le royaume connaît de plus en plus de problèmes. Le directeur de l’espionnage marocain est convoqué par la justice française et le général le plus gradé souffre les reproches de ses anciens subordonnés. Tout cela en France.
Haddamin Moulud Said.
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