Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avait avisé, dans son rapport présenté en avril dernier, que s’il n’y a aucun progrès avant avril 2015, « le moment sera venu d’inviter les membres du Conseil à examiner complètement le cadre qu’il a fixé en avril 2007 pour le processus de négociations ».
« A la veille de la présentation du nouveau rapport par le secrétaire général de l’ONU devant le Conseil de sécurité sur les droits de l’Homme au Sahara occidental, en octobre prochain, et quelques mois avant la fin du mandat actuel de la mission chargée d’organiser un référendum fin avril 2015, l’Onu est à la croisée des chemins dans sa supervision des négociations entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc », a affirmé, jeudi dernier, à Boumerdès, le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, lors de la conférence de presse qui a suivi la cérémonie de clôture de l’Université d’été des cadres sahraouis dans sa cinquième édition qui s’est déroulée du 3 au 20 août sous le thème « La politique expansionniste marocaine et la commercialisation de la drogue sont un handicap pour le rêve des peuples maghrébins ».
« Nous lançons un appel à tous les pays. Il s’agit là d’une dernière chance pour sauver le processus de paix. Nous ne demandons que le respect de la volonté de notre peuple », a clamé ce responsable. Il faut rappeler, dans ce sillage, que le SG de l’Onu, Ban Ki-moon, avait avisé, dans son rapport présenté en avril dernier, que s’il n’y a aucun progrès avant avril 2015, « le moment sera venu d’inviter les membres du Conseil à examiner complètement le cadre qu’il a fixé en avril 2007 pour le processus de négociation ». Mettant l’accent sur les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés et les pillages des ressources naturelles de son peuple, le Premier ministre sahraoui a souligné qu’au niveau du Front Polisario, « nous privilégions toujours la lutte pacifique. Le Maroc doit, lui aussi, privilégier la logique de la sagesse pour ne pas entraîner la région dans de nouveaux troubles », a-t-il ajouté, indiquant que son peuple est uni et prépare ses capacités populaires, militaires et diplomatiques. Taleb Omar a remercié l’Algérie, « autorité et peuple », pour le soutien et la solidarité accordés à cette question, ce qui représente, selon lui, un modèle à suivre.
« Les deux parties au conflit sont connues au niveau de l’Assemblée générale des Nations unies. L’Algérie, pays voisin et frère, n’a fait que reconnaître le droit du peuple sahraoui, à l’instar de 83 autres pays qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique. Ce n’est pas une position isolée au niveau international comme le prétend le régime marocain », a-t-il précisé.
Des personnalités algériennes, dont des chefs de parti politique, des députés, des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, ont participé à la cérémonie. Il y avait aussi le coordinateur des comités européens de solidarité avec le peuple sahraoui, Pierre Galant, qui a lancé un message aux jeunes cadres participant à l’université d’été indiquant qu’ils ont la lourde responsabilité de construire l’avenir de leur peuple.
Samira B.
http://www.horizons-dz.com/?L-ONU-est-a-la-croisee-des-chemins
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